Alors que le débat sur les ondes électromagnétiques a été relancé à Paris, par une conférence citoyenne, la ville de Saint-Denis en rajoute en adoptant un moratoire sur l’implantation des antennes relais de téléphonie mobile.
Le conseil municipal a décidé, le 25 juin 2009, de ne plus autoriser jusqu’à une date indéterminée de nouvel équipement de ce genre et de participer à une expérimentation sur les seuils d’exposition. En fait, la ville suit les préconisations des associations Priartem et Agir pour l’Environnement, très actives contre la prolifération des antennes relais.
Principe de précaution
En pratique, elle compte tester un seuil d’exposition aux ondes de 0,6 volt par mètre. « Il ne s’agit pas du seuil d’émission de l’antenne, précise Marc Arazi pour Priartem Ile-de-France, mais de ce qui est mesuré autour des gens, dans la rue, chez eux. En règle générale, on est très largement au-dessus de 0,6 volt par mètre, jusqu’à 5 pour les gens qui vivent à proximité d’une antenne. »
La nocivité des ondes n’ayant pas encore été scientifiquement établie, les associations invoquent le principe de précaution. Et sont suivies par certaines municipalités, Saint-Denis n’étant que la dernière en date après Vincennes, Saint-Maur, Montreuil, Nogent-sur-Marne, Saint-Mandé, Joinville-le-Pont, Romainville, Pantin et d’autres villes de la région parisienne. Saint-Maur pratique même le moratoire depuis plusieurs années.
« Nous voulons montrer que l’on peut avoir partout ce seuil de 0,6 volt par mètre tout en pouvant continuer à téléphoner », continue Marc Arazi. Mais à terme, c’est une véritable réglementation nationale sur ces seuils et sur les implantations d’antennes relais que les associations espèrent.
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