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Nouvelle saignée chez Meta : 10 000 emplois ont été supprimés, la crise continue

Mark Zuckerberg continue de réduire les effectifs de Meta. Le milliardaire vient d’annoncer un second plan social destiné à contenir les coûts. Près d’un quart des employés ont été congédiés en moins de six mois…

Meta vient d’annoncer une nouvelle vague de licenciements. Dans un long communiqué publié sur Facebook, Mark Zuckerberg, PDG et fondateur du groupe, précise que Meta va supprimer environ 10 000 postes dans les mois à venir. En parallèle, l’entreprise va suspendre les 5 000 recrutements prévus jusqu’à nouvel ordre.

« Ce sera difficile et il n’y a aucun moyen de contourner cela », annonce gravement Mark Zuckerberg.

24 % du personnel

Le géant de Menlo Park avait déjà licencié 11 000 employés, soit approximativement 13 % de son personnel dans le monde, en novembre dernier. En moins de six mois, Meta a donc proclamé le départ de 21 000 de ses salariés, ce qui représente 24 % de ses ressources humaines.

« Au cours des deux prochains mois, les responsables lanceront des plans de restructuration axés sur l’aplatissement de nos organisations », ajoute Mark Zuckerberg, désireux de supprimer les couches hiérarchiques inutiles de sa société.

Ces coupes budgétaires font suite à l’effondrement des revenus de l’entreprise. L’an dernier, la société a enregistré un bénéfice net divisé par deux, à 4,65 milliards. C’est une grande première pour Meta. La société, autrefois appelée Facebook, a toujours profité d’une solide croissance depuis sa création au début des années 2000. Pour Mark Zuckerberg, les résultats de l’an dernier ont été « une véritable leçon d’humilité » :

« L’économie mondiale a changé, la pression de la concurrence s’est accrue et notre croissance s’est considérablement ­ralentie ».

Pour le moment, le groupe américain ne précise pas quels postes feront les frais de ce nouveau plan social d’envergure. La liste exacte sera communiquée fin avril, pour les ingénieurs, et à partir de fin mai, pour les sections commerciales.

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Mark Zuckerberg met son plan en application

Cette seconde réduction d’effectifs s’inscrit dans le cadre d’une vaste réorganisation de l’entreprise, évoquée sous le nom « d’année de l’efficacité » par Mark Zuckerberg. Après les dépenses excessives des années Covid, notamment dans le métavers, le milliardaire s’est en effet engagé à rationaliser le fonctionnement de Meta. Ce plan devrait aboutir d’ici à la fin de l’année en cours.

La firme ne se contente pas de réduire son personnel. Meta a également opéré un virage stratégique en se focalisant sur les projets les plus susceptibles de dégager des bénéfices. Les « projets non prioritaires » ont été annulés.

Le groupe a par exemple tiré un trait sur l’intégration des NFT sur Instagram et Facebook, et reporté aux calendes grecques des projets ambitieux, mais exagérément coûteux, comme ses premières lunettes de réalité augmentée. Dorénavant, l’accent sera plutôt mis sur les nouvelles fonctionnalités de ses réseaux sociaux. Inspiré par le succès monstre de TikTok, Meta va par exemple intégrer un algorithme de recommandation des contenus à ses plates-formes, à commencer par Facebook.

Grâce à cette nouvelle stratégie, axée sur le rendement, Zuckerberg espère faire de Meta une « meilleure entreprise technologique » et « améliorer ses performances financières dans un environnement difficile ».

Cap sur l’IA

Cette rigueur budgétaire ne remet pas en cause les investissements de Meta dans les domaines jugés comme incontournables, comme le métavers, « essentiel pour définir l’avenir de la connexion sociale », ou l’intelligence artificielle. Meta continue de travailler sur un large catalogue d’accessoires destinés à la réalité virtuelle et augmentée, et poursuit ses avancées en matière d’IA.

D’après Mark Zuckerberg, l’intelligence artificielle représente d’ailleurs « le plus grand investissement » du groupe. En miroir de Microsoft et Google, Meta affirme vouloir intégrer cette technologie, sous les feux de rampe depuis la révolution ChatGPT, à chacun de ses produits. Dans ce but, la firme a d’ailleurs mis au point un modèle linguistique similaire à celui qui anime ChatGPT, LLaMA, pour Large Language Model Meta AI.

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Source : Facebook


Florian Bayard