Marc Lassus a trouvé la parade aux assauts de TPG. Alors que ce fonds d’investissement américain lui exige le remboursement d’un prêt de 77 millions d’euros, Marc Lassus vient de trouver in extremis son sauveur : Sagem. Le groupe de télécommunications et d’électronique de défense lui a racheté 10 % de son panier d’actions de Gemplus, pour un montant proche de 50 millions d’euros. Il devient ainsi le troisième plus important actionnaire de Gemplus, derrière TPG (26 %) et le holding financier allemand Quandt (18,6 %).
Renforcer le partenariat technologique entre les deux groupes
Selon Sagem, l’opération a été réalisée à un prix proche du cours de Bourse actuel, soit, environ 1 euro l’action. Mais Marc Lassus pourrait toucher jusqu’à 15 % supplémentaires si le cours moyen de Gemplus dépassait les 2 euros avant la fin de l’année 2004.Officiellement, cette prise de participation a pour but de renforcer le partenariat technologique existant entre les deux groupes. Sagem a ainsi réalisé un chiffre d’affaires de 209 millions grâce à la vente de terminaux, de systèmes d’identification et de cartes à puce lors du premier semestre de cette année, soit deux fois plus que l’année dernière à la même période.Mieux, la vente de systèmes d’identification biométriques, essentiellement basés sur les cartes à puce, lui ont rapporté 200 millions d’euros sur le second semestre 2001, et le marché est promis à un bel avenir dans les prochaines années.
Le partenariat industriel est véritable
Sagem, pour ne pas affoler les autres actionnaires en pleine période de discorde, a affirmé sa volonté de ne pas vouloir prendre le contrôle de Gemplus. D’ailleurs, Sagem a déclaré ne pas demander de poste au conseil d’administration du groupe.Mais les rumeurs de transfert de technologie de Gemplus aux Etats-Unis ont sûrement motivé Sagem à se lier plus étroitement à Gemplus. Le journal Le Monde évoque la pression du gouvernement français pour que Sagem se place dans la bataille opposant TPG aux actionnaires français.Ainsi, le quotidien rapporte que le Belge Albert Frère aurait récemment ramassé sur le marché entre 1 et 2 % du capital de Gemplus. De quoi faire naître la suspicion quant à la création d’un pôle d’actionnaires européens pour s’opposer à TPG qui nourrit les inquiétudes.Mais déjà, les actionnaires ont à faire face à la grogne sociale, puisque la rumeur évoque un nouveau plan social de 1000 postes après les 1100 emplois déjà supprimés au printemps dernier.
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