Juste après l’an 2000, l’euro était la deuxième contrainte inévitable susceptible de bouleverser les systèmes de gestion des entreprises… et de remplir les caisses des éditeurs de ces systèmes. C’est ce qui s’est produit pour Sage, lors de son exercice annuel, clos à la fin du mois de septembre.Après un premier semestre difficile, le second s’est terminé par une croissance de 27 % du chiffre d’affaires. Cette manne permet à la filiale française de stabiliser son année 2001, qui devient positive avec une croissance de 4 %. Dans le même temps, l’éditeur dégage une exceptionnelle rentabilité de 28 %.
Plus de la moitié des revenus issus de l’Hexagone
“Notre modèle d’activité est fondé sur la valorisation de notre base installée. Pour nous, le support et le service ne sont pas des centres de coût, mais véritablement de profit”, explique Guy Berruyer, directeur général de Sage pour l’Europe continentale. De fait, les revenus tirés des quatre cent soixante-dix mille clients Sage en France représentent près de 60 % des revenus de l’éditeur. L’impressionnant cashflow généré par cette activité (193,8 millions d’euros pour le groupe) permet alors à Sage de financer sa croissance. Ainsi, cette année, il a acquis Interact (gestion de la relation client), Connect Suite (ressources humaines), Business Soft (gestion commerciale) et Fasset (gestion d’infrastructures). En élargissant son offre, en termes de cible et de fonctionnalités, l’éditeur espère compenser le tarissement annoncé de la source euro.
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