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Rupert Murdoch s’attaque au marché publicitaire en ligne

News Corp., le groupe de Rupert Murdoch, met la main sur MySpace.com, un site qui bat des records d’audience et de publicités aux Etats-Unis.

Et de deux. En 1999, News Corp. lançait sans grand succès News Digital, une structure d’investissements et de gestion de sites Internet. Le 15 juillet dernier, le groupe de communication contrôlé par le magnat Rupert Murdoch, qui
n’a visiblement pas renoncé à s’accaparer une part substantielle du marché publicitaire sur Internet, recentrait ses activités Web autour d’une nouvelle division basée à Los Angeles : Fox Interactive Media.Il n’aura fallu que quelques jours pour prendre toute la mesure de cette entreprise. Lundi 18 juillet, News Corp. annonçait le rachat d’Intermix Media (pour 580 millions de dollars en numéraire, soit 484 millions
d’euros). En termes de revenus publicitaires, ce réseau d’une trentaine de sites Internet ?” qui s’apprête à rejoindre la galaxie News Corp. aux côtés de Foxnews.com, Foxsports.com et Fox.com ?” contient quelques pépites, à
commencer par MySpace.com.Ce site de communautés, de blogs et de networking, créé il y a moins de deux ans, a rassemblé au mois de mai 15,6 millions de visiteurs uniques (ce qui en ferait le numéro un en France, devant Google). Et cette
croissance de l’audience s’accompagne, selon News Corp., d’une envolée des affichages de bandeaux publicitaires puisqu’en juin, aux Etats-Unis, MySpace.com aurait réuni sur son nom ‘ plus de 8 % de l’ensemble des messages
publicitaires d’Internet ‘.

objectif : 45 millions de visiteurs uniques

Sur cette base, le groupe de Rupert Murdoch compte doubler, avec l’arrivée des sites d’Intermix, l’ensemble de son audience sur Internet pour dépasser le cap des 45 millions de visiteurs uniques. Mais si des synergies existent
entre Fox Interactive Media et Intermix, dixit Rupert Murdoch, News Corp. serait bien inspiré de faire oublier au plus tôt les récents démêlés judiciaires d’Intermix Media.Au printemps dernier, la société avait été accusée par le procureur général de l’Etat de New York, Eliot Spitzer, d’infecter sciemment les ordinateurs des internautes venant télécharger des logiciels sur certains de ses sites avec des
programmes adwares, des barres d’outils et des systèmes d’ouverture sauvage de pop-up. Autant de moyens destinés précisément à diffuser le plus possible de contenu publicitaire sur Internet.Intermix Media a récemment accepté de payer 7,5 millions de dollars sur trois ans pour mettre fin aux poursuites et s’est engagé pour lavenir à ne plus distribuer de tels programmes.

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Philippe Crouzillacq