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Ruée sur les .biz, mais par mesure de précaution

Les entreprises achètent en masse la nouvelle extension web pour éviter le ” cybersquatage “.

En vente depuis le 7 novembre, l’extension .biz destinée aux sites à caractère commercial a enregistré plus de deux cent mille inscriptions. Pourquoi cet engouement ? Principale raison avancée par les sociétés : c’est un passage obligé pour éviter le “cybersquatage” . “Déposer Orange.biz et Orange.info était une simple précaution”, réagit Pascale Mannone, directrice de la rédaction des sites de l’opérateur de téléphonie mobile. A l’époque d’Itinéris, nous avions dû racheter le nom Itineris.com . Nous ne voulons pas que cela se reproduise”. Prudence justifiée, puisque l’inscription est ouverte à tous, sans aucun justificatif.Les sociétés investissent d’autant plus facilement que, à moins de 400 francs, le coût est minime, voire négligeable comparé au prix d’un procès avec un cybersquateur. Chez Auchan, cette démarche est même devenue une politique : “Nous déposons un nom à l’apparition de toute nouvelle extension”, affirme le responsable des noms de domaines du distributeur. Hormis cette protection, certains sites comptent en tirer parti. “Soit il s’agira d’une simple redirection sur le site principal, soit Orange.biz donnera un accès direct à des informations professionnelles ou financières ; nous verrons plus tard”, explique Pascale Mannone. Mais tous n’ont pas eu le même réflexe. Ainsi, sur les cent vingt sociétés des bourses françaises (SBF120), une douzaine de .biz restaient libres fin novembre, et pas des moindres, puisqu’on y trouve Clubmediterranee.biz, Havas.biz ou Valtech.biz.

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Corinne Couté