Après avoir débloqué 25 millions de francs en mars dernier auprès des investisseurs s’étant engagés à lui verser un total de 100 millions de francs, RueDuCommerce passe à l’action en acquérant multiplier leurs canaux de distributions, les dirigeants du site marchand mettent donc la main sur une société réalisant encore une majeure partie de son chiffre d’affaires à travers son activité traditionnelle de vépéciste.Créé en 1995, CDandCo a tout de même réalisé près d’un tiers de son CA 2000 sur Internet, le reste étant principalement issu de la vente par catalogue. Le marchand de CD et de CD-ROM est aussi présent dans la télévision interactive grâce à un partenariat avec la chaîne satellite de jeux vidéo GameOne.
Le prix de l’indépendance : 1 milliard de chiffre d’affaires
Après s’être lancé sur Internet en 1997, CDandCo avait procédé à une levée de fonds de 50 millions de francs en février 2000 auprès d’Apollo Invest, de Partcom Dassault Multimedia, d’Infogrames Multimedia,de CDC Innovation.A la suite de l’opération, les actionnaires fondateurs et les salariés de la société détenaient 25 % du capital. Fort de son activité traditionnelle, CDandCo n’a malgré tout pas réussi à éviter le retour de bâton qui a frappé la nouvelle économie depuis lors.”
La distribution sur Internet ne doit pas être exclusive, nous sommes donc intéressés par des vépécistes, des magasins traditionnels, et même par des réseaux de franchise. Et nos actionnaires sont prêts à nous suivre pour de grosses acquisitions
“, déclare Gauthier Picquart, directeur général de RueDuCommerce.Et d’ores et déjà, le site marchand peut compter sur le catalogue de CDandCo, diffusé deux fois par an à 300 000 exemplaires.Ainsi, selon lui, si RueDuCommerce ne veut pas perdre son indépendance et être croqué par un grand groupe, il lui faut rapidement atteindre la taille critique. ” On ne pourra pas rester indépendant très longtemps, c’est-à-dire tant que l’on ne réalisera pas entre 800 millions et un milliard de francs de chiffre d’affaires
“, affirme Gauthier Picquart.Déjà, il présume d’un chiffre d’affaires proche des 300 millions de francs en 2001, avec en prime des résultats équilibrés avant la fin de l’année. Même si, avoue-t-il, “
tout dépendra de la vitesse à laquelle évoluera le marché, et de lévolution des Auchan, Carrefour, Fnac, Darty et autres
“.
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