On n’avait pas connu cela depuis Visual Basic : un langage-environnement de développement qui passe du rang d’inconnu à celui de nouvelle coqueluche des développeurs du jour au lendemain. La version 1.0 de Ruby on
Rails (RoR) a été officialisée en octobre. Six mois plus tard, elle est au top 5 des environnements de développement web. La version 1.1 vient de sortir et elle enfonce déjà le clou. D’aucuns s’attendent maintenant à une déferlante
propre à démoder PHP, Java et .Net pour tout ce qui touche au développement web.Pourquoi un tel engouement ? Pour ses qualités intrinsèques tout d’abord : Ruby est un langage de type Smalltalk, totalement orienté objet. Et Rails forme un environnement de type ASP.Net, J2EE ou PHP5. Les deux
combinés donnent un ensemble élégant qui autorise un développement très simple d’applications web spectaculaires.Pour s’en convaincre, il suffit de jeter un ?”il sur les vidéos du site Rubyonrails.com. Elles montrent comment créer un moteur de blog, ou un site de recherche de photos Flickr, en 15 minutes chrono.
Impressionnant ! RoR nécessite moins de compétences et réduit la barrière d’entrée pour les développeurs. Le code a en plus l’avantage d’être très compact, lisible et aisé à maintenir.
Une nouvelle ligne sur le CV
Pour autant, RoR est loin d’être le seul environnement moderne, rapide et taillé pour les développements web. Il y a aussi Zope, TurboGears ou Django. Mais Rails bénéficie du battage Web 2.0 (applications web interactives), en
simplifiant à l’extrême la mise en ?”uvre des techniques Ajax.En plus, la version 1.1 peut écrire en Ruby la partie cliente de l’application, celle exécutée par le navigateur. Ainsi le code sera traduit automatiquement en JavaScript. De quoi réduire encore la complexité et gagner du temps
en développement.Tout n’est pourtant pas rose avec RoR. L’équipe de 37signals, son plus grand promoteur, a surtout montré comment construire la partie ‘ client ‘ des applications. Or celle-ci ne compte souvent que
pour 20 % dans un grand projet d’entreprise. RoR oblige aussi à réorganiser sa base de données pour travailler plus facilement. Mais cela complique du coup l’accès aux bases existantes.Si les petits développeurs et les PME ont été conquis, il reste encore à convaincre les grandes entreprises, qui ne jurent que par J2EE et .Net. Car elles s’inquiètent de la maturité de l’environnement et de sa capacité à
monter en charge.C’est pourquoi beaucoup préfèrent attendre et voir. Ce qui n’empêche pas les développeurs de suivre son évolution de très près… Ne serait-ce que pour ajouter une nouvelle ligne à leur CV.
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