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RTC, ADSL, câble, Numéris: choisissez le bon tuyau
16 novembre 2000 à 00:00
Le moyen le plus utilisé pour surfer sur le Net reste le réseau téléphonique classique (RTC). Mais d’autres ” tuyaux ” offrent un débit jusqu’à dix fois supérieur.
Réseau téléphonique : lent mais universel Le RTC (réseau téléphonique commuté) est le moyen de connexion à Internet le plus répandu. Il s’agit tout simplement du réseau téléphonique classique, dont tous les foyers sont équipés. Seules obligations : acquérir un modem, dont le rôle est de transformer les données numériques de l’ordinateur en données analogiques pouvant ” voyager ” sur ce réseau, et souscrire un abonnement auprès d’un fournisseur d’accès. Le débit maximal théorique est limité à 56 kbits/s, ce qui est tout de même suffisant pour envoyer des e-mails, surfer sur le Web ou effectuer de petits téléchargements. Autre inconvénient, votre ligne reste occupée durant les connexions et vos correspondants ne peuvent donc plus vous joindre. Mais le point le plus ” embrouillé ” de ce type de connexion reste la tarification. Historiquement, l’internaute payait ses connexions aux tarifs de France Télécom, en plus de l’abonnement au fournisseur d’accès. Puis certains fournisseurs d’accès ont rendu gratuit leur abonnement (vous ne payez que les communications) ou proposent des forfaits incluant l’abonnement et les communications (par exemple 20 heures par mois). Enfin, quelques-uns, comme World Online, Onetel ou AOL, se sont lancés dans le forfait illimité, mais la plupart ont très vite abandonné. Pas rentable pour l’instant.
AVANTAGES : Accessible sans frais dans toute la France, choix de nombreuses formules de tarification.
INCONVÉNIENTS : Vitesse de transfert limitée à 56 kbits/s en réception et 33,6 kbits/s en émission, performances fluctuantes, occupation de la ligne téléphonique durant les connexions.
TARIFS MOYENS : Un peu moins de 100 francs pour 20 heures de connexion en moyenne. Mais vous pouvez aussi choisir un abonnement gratuit (sans forfait) où vous payez vos communications à France Télécom. Enfin, vous pouvez, sous conditions, surfer totalement gratuitement (18 heures avec Oreka, 4 heures avec Liberty Surf, par exemple).
Câble : haut débit et accès illimité mais… limité ! Après des débuts difficiles pour cause de (très) mauvaise qualité du réseau, le câble est aujourd’hui une solution intéressante pour se connecter à haut débit. Il utilise les lignes en fibre optique de la télévision câblée à un débit pouvant aller jusqu’à 2 Mbits/s. En pratique, celui-ci est limité à 512 kbits/s et peut chuter selon le nombre d’utilisateurs connectés dans un même secteur. La liaison est permanente et la tarification forfaitaire, mais les fournisseurs d’accès ont mis en place des limites en émission de données : si vous dépassez un seuil (250 ou 500 Mo par mois), vous devrez payer pour chaque Mo supplémentaire (jusqu’à 3 francs). Comme pour l’ADSL, il faut une carte Ethernet et un modem spécifique. Contrainte gênante : vous n’avez pas le choix du fournisseur d’accès. C’est forcément celui de votre ville !
AVANTAGES : La tarification forfaitaire, la liaison permanente, le débit élevé, la ligne téléphonique qui n’est pas occupée.
INCONVÉNIENTS : Les limitations en émission de données (depuis votre micro vers Internet), la couverture réservée aux grandes agglomérations, l’absence de disponibilité sur toute la France, le prix.
TARIFS MOYENS : Frais d’installation : de 500 à 700 francs bonnement mensuel : de 250 à 400 francs, avec la location du modem.
ADSL : l’Internet à grande vitesse en ville La technologie ADSL (Asymmetric Digital Suscriber Line) utilise les fils du téléphone classique, mais avec des fréquences différentes de celles empruntées par la voix. En fait, il faut placer un filtre au niveau de la prise afin d’aiguiller les données, ce qui occasionne des frais d’installation. Ensuite, moyennant un abonnement forfaitaire, vous pouvez surfer à la vitesse de 512 kbits/s, soit dix fois plus vite qu’avec une connexion téléphonique classique. Mais ce débit théorique dépend de la qualité de la ligne et de la distance qui vous sépare du central téléphonique. La liaison reste établie en permanence (vous pouvez surfer 24 h/24 h) tandis que la ligne téléphonique reste libre. Côté équipement, il faut installer une carte Ethernet dans le micro ainsi qu’un modem spécifique généralement compris (en location) dans l’abonnement.
AVANTAGES : La tarification forfaitaire, la liaison permanente, le débit élevé, la ligne téléphonique qui n’est pas occupée.
INCONVÉNIENTS : Les tarifs assez élevés, l’absence de disponibilité sur toute la France.
TARIFS MOYENS : Frais d’installation : 800 francs environ. Abonnement : de 300 à 450 francs par mois selon le fournisseur choisi.
Numéris : le numérique disponible partout Numéris est l’appellation commerciale de la connexion haut débit à Internet via le RNIS (Réseau numérique à intégration de services) proposé par France Télécom. Cette technologie, qui utilise une ligne spécifique en plus de la ligne téléphonique classique (posée par France Télécom), transporte la voix, mais aussi les données (fax, Internet, etc. ). Elle offre des débits de 64 ou 128 kbits/s, selon que l’on utilise un ou deux canaux (précisé dans l’abonnement). Pour se connecter, il faut un adaptateur (bo”tier ou carte) spécifique, faussement appelé modem. Lorsqu’on a le choix, Numéris n’est pas très compétitif pour les gros surfeurs par rapport à l’ADSL ou au câble, puisque les communications sont facturées à la durée, comme avec le téléphone classique. Avec l’avantage d’être, comme lui, disponible partout en France, et tout de même plus rapide.
AVANTAGES : Des débits corrects et garantis, la disponibilité dans toute la France, la possibilité de téléphoner tout en surfant.
INCONVÉNIENTS : Des frais d’installation et d’abonnement un peu élevés, la tarification à la durée comme pour le réseau téléphonique classique.
TARIFS MOYENS : Frais d’installation : 800 francs environ. Coût de l’adaptateur : à partir de 500 francs. Abonnement : 180 francs/mois (2 lignes). Communications aux tarifs de France Télécom.
Le satellite reste suspendu ! Une liaison Internet par satellite offre un débit allant de 400 kbits/s à 2 Mbits/s en réception, mais seulement 56 kbits/s en émission puisque, dans ce sens, il faut encore passer par une liaison téléphonique classique via le modem. Donc, contrairement au câble ou à l’ADSL, il faut payer les communications et la ligne est immobilisée. Pour se connecter, il faut disposer d’une carte de décompression DVB-Mpeg2 à installer dans le micro et d’une parabole, identique à celle qui sert à recevoir la télévision. Mais attention : il est aujourd’hui impossible de s’abonner à Internet par le satellite puisque Europe Online, le seul opérateur disponible dans toute la France, a suspendu ses offres. Mais d’autres fournisseurs d’accès devraient bientôt arriver (WanadooSat, Luxsat, etc. ).
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Dossier réalisé par Emmanuel Genty et Marc Zaffagni