Les fabricants américains sont bons sur les données, moins sur la voix “, affirme, péremptoire, Dominique Brossard, responsable des ventes internationales pour Datus. Dont acte. Ce constructeur allemand, détenu à 51 % par Deutsche Telekom, s’implante en France et entend bien concurrencer les ténors de ce marché : Cisco, Nortel, 3Com et Newbridge (racheté par Alcatel). Pour ce faire, il s’est associé au fabricant français de multiplexeurs AETA, et va ouvrir une filiale française, baptisée Datcom.
Datcom recourt à un protocole propriétaire pour la voix sur IP
Datus affirme maîtriser les technologies et les standards de voix sur IP, aussi bien la deuxième version de H. 323 que le plus récent SIP (Session Initiation Protocol). Couplées à son protocole propriétaire CNOS (Communication Network Operating System), ces techniques permettent de gérer la bande passante à la demande et d’assurer le routage de la voix à moindre prix.Datcom proposera son routeur multiprotocole (RNIS, relais de trame, liaisons spécialisées) Meeting Point 500, capable de connecter une agence à 2 Mbit/s. Il est facturé entre 5 247 et 8 527 F ht (800 et 1 300 ?), en fonction des options (IPSec, nombre d’interfaces Ethernet, routage OSPF, entre autres).“Cet équipement vient concurrencer directement le Cisco 1700, pratiquement deux fois plus cher. Avec lui, nous ciblons les entreprises de plus de 200 salariés réparties sur plus d’une dizaine de sites “, précise Dominique Brossard.Bien entendu, ce routeur est configurable à distance, tout comme ceux de ses concurrents. Le constructeur prévoit de sortir dans une dizaine de mois un équipement d’accès voix-données (IAD) optimisé pour IP et d’un nouveau type. “Il n’y aura alors plus besoin de PABX. L’administration du trafic téléphonique sera traitée directement sur le réseau de l’opérateur “, précise Dominique Brossard.Pour son premier exercice en France, le fabricant espère réaliser 16 millions de francs (2,44 millions d’euros) de chiffre d’affaires. Il cherche quatre partenaires distributeurs.
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