L’un s’est fait huer, l’autre applaudi lors de leurs assemblées générales d’actionnaires respectives, le 28 mai dernier. Pourtant, Ron Sommer, pdg de Deutsche Telekom, et Michel Bon, pdg de France Telecom, partagent la même problématique : trouver une issue à un endettement colossal et rassurer les investisseurs sur leur capacité à générer suffisamment de revenus. En 2001, Deutsche Telekom a enregistré une perte de 3,5 milliards d’euros pour un endettement de 67 milliards. Pour 2002, Ron Sommer anticipe déjà une perte record de 5,5 milliards. La réduction significative de la dette attendra 50 milliards en 2003. Qu’en est-il de France Telecom ? “Nous avons suivi une meilleure stratégie que Deutsche Telekom ou BT, mais nous ne sommes pas mieux lotis qu’eux”, a lancé Michel Bon à ses actionnaires. De fait, l’opérateur français affiche une perte de 8,3 milliards d’euros au titre de 2001, et un endettement de 60 milliards. Selon son PDG, le groupe générera assez de marge pour rembourser la dette qui, a-t-il promis, ne sera pas alourdie par celle de Mobilcom, l’opérateur mobile allemand dont il détient 28 %. En outre, pour faire face aux remboursements, hors de question d’augmenter le capital. Michel Bon, comme Ron Sommer, compte aussi sur sa filiale mobile pour apporter de la croissance, un secteur d’activité sur lequel ils n’ont pas de doute. Ceci malgré les pertes abyssales du leader mondial, Vodafone, qui a fait état d’un déficit de 21,8 milliards d’euros, hors impôts, dû pour une grande part à des dépréciations dactifs.
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