Depuis lundi, un vent de terre battue souffle sur internet. Dans ce climat agité, le site officiel des Internationaux de France de tennis tient pourtant la charge et maintient ses performances. C’est l’aboutissement d’un projet de sept ans. “Rolandgarros.com est le fruit d’une collaboration technique et de contenu avec IBM”, explique Hervé Dutreil, directeur exécutif de Roland Garros. En quinze jours, le site va accueillir plus de un million et demi de visiteurs. “Les internautes restent en moyenne deux heures, précise Alexandre Loth, responsable des nouvelles technologies et multimédia de Roland Garros. Nous enregistrons près de sept millions de visites et soixante-dix millions de pages vues.” A charge, pour IBM, de construire l’infrastructure adéquate. Celui-ci réalise, de la même façon, les trois autres tournois du grand chelem. Il s’appuie donc à la fois sur son expérience et sur l’existant. Depuis son lancement en 1996, le site est en perpétuelle évolution.
Quatre mois pour reconstruire le site
Le processus est rodé. En juillet, débute traditionnellement l’analyse des chiffres du site du tournoi terminé. Un document d’une cinquantaine de pages, remis à la direction de Roland Garros, permet à celle-ci de définir les objectifs de sa prochaine mouture.“Nous reviendrons en novembre avec une première proposition, poursuit Rodolphe Tastet, chef de projet Roland Garros chez IBM. Cette année, nous avons suggéré, entre autres, l’utilisation de Linux pour améliorer les temps de réponse.”Si Big Blue réalise, c’est bien la direction de Roland Garros qui décide. En janvier, le corps du futur site est défini. “Roland Garros a besoin d’une infrastructure très performante sur quinze jours, qui ne lui sera plus nécessaire le reste de l’année”, souligne Rodolphe Tastet. La construction du site s’achève en quatre mois à peine. Il doit être fin prêt ?” et accessible ?” un mois avant le début du tournoi.Rattaché à la structure du stade, il vit actuellement au rythme des échanges de balles. Une vingtaine de techniciens IBM assistent l’équipe de Roland Garros pour vérifier l’hébergement, encoder les vidéos et s’assurer de la publication du contenu. Sujet à des fluctuations d’audience, le site est sous surveillance. Il connaîtra son pic de fréquentation vendredi prochain, lors de la demi-finale hommes.Mais c’est désormais Roland Garros 2003 qui est en préparation. “Nous testons actuellement les futurs principes de production du site de l’année prochaine”, confirme Alexandre Loth. L’objectif demeure le même : pour un niveau de performances identique, offrir toujours plus de services.
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