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Roland-Garros joue le jeu des nouvelles technologies

La Fédération française de tennis teste, à l’occasion des Internationaux de Roland-Garros, le téléchargement de vidéos plein écran sur son site. Le mode ‘ peer to peer ‘ a été retenu pour préserver ses
serveurs. Un exemple des nouvelles technologies qui ont investi tous les recoins du tournoi.

Cette année plus que jamais, les joueurs et joueuses qui participent aux Internationaux de Roland-Garros ?” tournoi de tennis qui a débuté ce dimanche 28 mai et qui s’achèvera le 11 juin ?” ont intérêt à
soigner leur look. Pour cette première édition filmée en haute définition (HD), aucun détail n’échappera aux téléspectateurs qui pourront accéder aux chaînes HD sur la TNT, FreeBox TV, MaLigne TV ou grâce aux opérateurs satellite, via
France Télévisions.Les internautes, assis devant leur ordinateur, bénéficieront aussi d’une meilleure qualité d’image avec des vidéos plein écran. Une nouveauté qui n’est encore qu’à l’état de test et qui s’appuie sur le principe du peer to
peer,
c’est-à-dire par échange de fichiers entre les internautes.Jusqu’à présent, le site Rolandgarros.fr ne diffusait des vidéos que sous forme de vignette, en mode ‘ dégradé ‘. Un moyen de préserver les serveurs de la Fédération française de tennis (FFT), en proie à de
gros pics d’affluence lors des tournois. ‘ Le site a enregistré 201 millions de pages vues pour l’édition 2005. La haute disponibilité est bien sûr une de nos priorités et nous améliorons sans cesse la gestion des
pics de trafic ‘,
indique Alex Loth, directeur des systèmes d’information en charge des événements à la FFT.La diffusion de vidéos en plein écran est cependant beaucoup plus gourmande en ressources. C’est pourquoi la FFT se lance prudemment, avec un service, pour l’instant provisoire, géré par un prestataire externe, la société 1-Click Media.
Cette dernière hébergera ces images, comprenant un reportage quotidien, les temps forts du jour et les archives des vingt dernières finales. Les vidéos classiques restent, elles, gérées par IBM, le partenaire technologique de la FFT.

Le court central truffé de capteurs

Pour les lire, l’internaute doit d’abord télécharger un plug-in qui ne fonctionne que sur Internet Explorer. Il s’agit d’un client peer to peer ‘ proche de
BitTorrent ‘,
selon 1-Click Media. La vidéo que l’utilisateur téléchargera par la suite est protégée par Windows DRM, le système de protection de droits numériques de Microsoft. Elle ne pourra donc être lue qu’avec
Windows Media. Cette DRM n’est pas sévèrement verrouillée puisqu’elle donne libre accès à la vidéo pendant deux ans.Les premiers utilisateurs du service téléchargeront les vidéos chez le prestataire, mais les suivants le feront en fait sur les PC des premiers, sans s’en rendre compte. Autant d’échanges qui n’encombreront pas le réseau de la FFT.
‘ Cela n’ouvre aucune brèche de sécurité sur le poste des internautes ‘, promet Arthur Madrid, fondateur de 1-Click Media. Hormis pour les archives, le service fonctionne comme un podcast. L’internaute
s’abonne pour être alerté dès l’arrivée d’une nouvelle vidéo.Le ‘ videocast ‘ s’ajoute à la longue liste des applications technologiques mises en ?”uvre pour Roland-Garros. Car les nouvelles technologies ont totalement investi le tournoi, à commencer par les courts. Le
Central est, par exemple, truffé de capteurs, pour surveiller et mesurer les oscillations du filet, la température, l’humidité de l’air et du sol, l’écoulement de la pluie sous la terre battue ou encore la vitesse de la balle.
‘ Le même principe qu’un radar de police ‘, illustre Alex Loth.L’arbitre de chaise est doté d’un PDA dans lequel il note les scores. Des ‘ marqueurs ‘, placés sur les côtés des courts, sont, eux, équipés d’une console tactile pour alimenter les statistiques (fautes
directes, provoquées…). Tous ces terminaux sont connectés par voie filaire sur les fibres optiques du complexe parisien. Les technologies de transmission radio ont été écartées pour éviter toute perturbation dans l’envoi des données.Un ‘ traqueur de points ‘ est, lui, mis à la disposition des 1 300 journalistes présents sur le tournoi, pour leur permettre de revisionner la trajectoire d’une balle en 3D. Un circuit interne de
télévision sur IP a aussi été mis en place. Mais le plus gros chantier de la FFT sur l’édition 2006 est invisible au plus grand nombre, puisqu’il s’agissait de refondre le système d’information central pour supporter toutes les futures
applications.

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Julie de Meslon