La société de production d’animation, cotée au Nouveau Marché depuis juin, est considérée comme l’une des valeurs médias défensives. Son président et fondateur annonce une série de projets et d’opérations, qui vont accélérer le développement de l’entreprise.Le Nouvel Hebdo : Vos dernières prévisions financières sont inchangées. Est-ce à dire que la conjoncture ne vous concerne en rien ?Roch Lener : Non, mais notre métier bénéficie d’une grande visibilité. Sur la production, soit 70 % du chiffre d’affaires, les carnets de commandes sont pleins jusqu’à la fin 2003. L’activité des droits dérivés, de la vidéo, des produits multimédias, etc. est plus sensible aux aléas de l’économie. Au total, nos prévisions de chiffre d’affaires sont maintenues pour 2001, 2002 et 2003. Depuis notre introduction, nous nous sommes dotés d’un outil de distribution performant, et nous avons ouvert une filiale aux États-Unis. Nous avons renforcé notre contrôle sur les droits de nos productions : notre taux moyen de propriété ?” 65 % avant juin ?” est aujourd’hui proche de 85 % sur les nouvelles séries. Les éléments mis en ?”uvre vont porter leurs fruits dans les prochains mois et viendront conforter les résultats de l’entreprise.Êtes-vous satisfait de vos relations avec la Bourse ?Je suis très satisfait d’avoir levé des fonds en juin. Millimages dispose aujourd’hui de moyens financiers pour son développement, au moment où l’argent se fait rare. La faiblesse du cours ne m’affecte pas, car nous n’avons pas besoin de nouveaux financements actuellement. Mais il est vrai que, si l’on applique par exemple la méthode des comparables, nous sommes sous-évalués. C’est plutôt une bonne nouvelle pour les actionnaires, la réserve de plus-value étant d’autant plus importante. Les investisseurs, en France, connaissent mal notre métier, et ne font pas vraiment la différence entre une société comme Millimages, qui distribue ses programmes ?” dont elle reste propriétaire à 85 % sur les nouvelles séries ?” et certains concurrents qui ne jouent le rôle que de simples distributeurs, et reversent les deux tiers de leurs recettes aux ayant droits.Millimages est une petite capitalisation qui intéresse peu les gros investisseurs. Allez-vous grandir rapidement, par croissance externe ?Nous sommes sur le point d’acquérir une société de production de documentaires, à la ligne éditoriale haut-de-gamme, diffusant ses produits dans le monde entier, et financièrement très rentable. Avec cette opération, Millimages va franchir un pas non négligeable vers la taille critique. Nous négocions lacquisition des droits de la série franco-britannique Hilltop Hospital, un programme et une licence qui peuvent donner lieu à un succès mondial, avec une vaste exploitation : TV, vidéo, etc.Un autre facteur pénalise votre cours : le faible flottant de votre capital…Le flottant porte sur 28 % du capital [Roch Lener et ses proches possèdent environ 55 % de Millimages, NDLR]. Cela dit, le titre affiche déjà une assez bonne liquidité, avec une moyenne de 5 000 échanges quotidiens.
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