Les réclames des années 60 annonçaient avec enthousiasme l’avènement de l’Homme moderne. A l’époque, on s’extasiait devant une machine à laver, un aspirateur, un robot ménager ou une télé. La multiplication des robots que l’on constate depuis deux ans (le chien Aibo de Sony, l’humanoïde Asimo de Honda…) nous renvoie à ce moment charnière où une technologie passe du stade de l’incroyable à celui du possible. Lors du salon Robodex qui vient de s’achever à Yokohama, au Japon, plusieurs constructeurs ont dévoilé leurs joujoux qui ont tous vocation à devenir le meilleur ami de l’homme. Pour y parvenir, il fallait que la locomotion et l’autonomie franchissent un pas décisif. Nous y sommes ! Prenez par exemple le chien de garde de Sanyo aux allures de fourmilier.Equipé d’une caméra vidéo, il peut être programmé pour effectuer des rondes et transmettre les images avec son téléphone mobile intégré. Et grâce à ses capteurs de mouvement, il avertit son maître en cas d’intrusion. Ce chien sera en vente au Japon l’année prochaine à 860 euros (5 641,23 francs). Moins attrayant, le prototype de robot aspirateur imaginé par Matsushita (Panasonic). Il peut se charger tout seul du nettoyage d’une pièce, grâce à son autonomie de 55 minutes. Il est bourré de capteurs qui lui permettent d’éviter les obstacles, les sources de chaleur (radiateur, cheminée, etc.), mais aussi de moduler la vitesse et la puissance d’aspiration en fonction du revêtement et de la quantité de poussière. Dans un tout autre genre, Matsushita teste dans une maison de retraite un ours robot de compagnie pour les personnes âgées. Il leur fait la conversation tout en surveillant leur santé.D’autres constructeurs explorent la voie du mimétisme en espérant charmer les humains. Il y a d’abord Asimo, sorti il y a un an par Honda. Capable de se mouvoir et de faire la conversation, il joue les réceptionnistes de luxe (172 000 euros par an) chez IBM. Après Aibo, Sony livre sa version du robot copain. Son SDR-4X marche, chante et danse. Il y a enfin Posy, robot aux allures de petite fille avec son visage fin et ses yeux en amande. Certes, il faudra encore pas mal d’efforts pour qu’une vraie connivence s’instaure entre un homme et un robot. Mais sil fait le ménage, pourquoi pas ?
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