La Nasa n’utilise que du matériel éprouvé pour ses explorations spatiales. Curiosity ne fait pas exception. Alors que le laboratoire de sciences mobiles commence tout juste son exploration de Mars et à envoyer ses premières photos, on en sait un peu plus sur l’équipement informatique utilisé par le rover.
Matériel : un PowerPC G3 à 200 MHz et 256 Mo de RAM
Le processeur qui équipe Curiosity n’a rien d’extraterrestre : c’est un PowerPC 750, un processeur conçu par IBM et Motorola et qui est appelé G3 chez Apple. Sur le robot, il fonctionne à une fréquence d’horloge de 200 MHz, ce qui est peu, mais largement suffisant pour ce qu’il doit faire. La carte mère embarque 256 Mo de RAM et 2 Go de mémoire flash pour stocker les photos, les vidéos et les données scientifiques avant de les transmettre à la Terre.
L’ordinateur qui utilise cette carte mère s’appelle un RAD750, éprouvé dans de nombreuses missions spatiales. Il est protégé des radiations par son boîtier qui résiste jusqu’à 1 000 Gray et à des températures de – 55 °C à 70 °C. Pour des raisons de redondance, un second RAD750 est embarqué.
Equipement : 17 caméras de 2 mégapixels
Curiosity est comme une voiture Street View, bardé d’appareils photo. Il totalise 17 caméras CCD de 2 mégapixels dont la MastCam, capable d’enregistrer des vidéos en HD 720p à 10 images par seconde. Une autre caméra sert à saisir des images en macro, du sol, sous le rover. Le chef-d’œuvre scientifique est sans doute la ChemCam construite par le CEA. La caméra la plus impressionnante n’est pas sur le rover, mais sur la sonde Mars Reconnaissance Orbiter : la HiTISE est en effet dotée d’un capteur de 800 mégapixels qui a pris des photos de 2 Go chacune lors de la descente et de l’atterrissage de Curiosity.
Côté logiciel, Curiosity fonctionne avec VxWorks, développé par Wind River Systems et racheté par Intel. Ce système d’exploitation en temps réel est utilisé par beaucoup de systèmes embarqués. Encore un système stable et éprouvé.
Le seul point négatif concerne son alimentation. Curiosity n’est pas très vert puisqu’il est alimenté par un générateur thermoélectrique à radioisotope (à base de plutonium) qui produit 125 watts d’électricité. C’est plus efficace que les panneaux solaires, mais oh combien plus polluant !
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