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Robin des Toits engage un procès contre la charte des antennes-relais (MAJ)

L’association a déposé un recours en justice pour annuler l’actuelle charte parisienne de téléphonie mobile qui régit l’installation des antennes-relais sur les bâtiments.

Article publié le 10 décembre à 14h36

Robin des Toits a annoncé avoir déposé lundi un recours en justice pour que soit rediscutée la nouvelle charte de téléphonie mobile liant la mairie de Paris et les grands opérateurs télécoms, selon une information de Bakchich.info. Négociée en septembre dernier, celle-ci fixe les modalités d’installation des antennes-relais 3G et 4G à Paris, en particulier sur les bâtiments gérés par la Ville de Paris.

L’association, dont le recours a été confirmé à l’AFP par le greffe du Tribunal administratif de Paris, avait contesté dès le départ cette charte, qu’elle ne trouve pas assez contraignante et qui, selon elle, aurait dû faire l’objet d’une consultation dans chacune des vingt mairies d’arrondissement parisiennes avant son adoption par le Conseil de Paris le 16 octobre.

Cette nouvelle charte révise à la baisse – d’environ 20 % selon la Mairie – le seuil maximal d’exposition aux ondes électromagnétiques dans la capitale, par rapport à la charte précédente. En contrepartie, la Ville de Paris ouvre aux opérateurs mobiles l’accès à son patrimoine pour l’installation des antennes-relais 4G, un enjeu économique crucial. Fin 2011, les toits de Paris comptaient 2.353 antennes-relais.

« La Mairie se moque des Parisiens »

Robin des Toits entend dénoncer « la façon dont la mairie se moque des Parisiennes et des Parisiens en faisant croire qu’elle les protège alors qu’elle ouvre les toits de Paris au déploiement de la 4G », a indiqué à l’AFP son porte-parole Etienne Cendrier. Il regrette notamment le fait que cette charte fixe à 7 volts par mètre le seuil maximal d’exposition pour cette nouvelle technologie, et non 0,6 V/m, seuil qui, selon l’association, constitue le « seuil de précaution sanitaire, parce que, en-deçà duquel on n’a jamais constaté d’effet nocif pour la santé ».

L’association organise régulièrement des actions militantes pour dénoncer le risque sanitaire potentiel dans l’exposition aux ondes électromagnétiques. Fin septembre dernier, elle avait organisé une manifestation contre l’installation d’une antenne-relais rue Marcadet, Paris 18ème, en raison de sa proximité avec des écoles.

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Gilbert Kallenborn, avec AFP