Qu’y a-t-il d’exceptionnel à ce qu’un géant des semi-conducteurs japonais, comme Renesas, utilise pour la première fois des cœurs RISC V à la place de traditionnels cœurs ARM dans une de ces puces ? Plusieurs choses. La première c’est que Renesas, l’un des plus gros fournisseurs de composants électroniques à l’industrie automobile, n’est pas le genre de clients qui acceptent des designs de puces à moitié finis. De quoi donner une sérieuse aura de crédibilité à l’architecture RISC-V.
Ensuite, le fait que Renesas achète des cœurs à Andes Technologies met en lumière deux choses. Primo, que la sauce de l’écosystème de développement de RISC-V semble bien « prendre ».
RISC-V est en effet un jeu d’instructions ouvert et n’importe qui peut développer son processeur de zéro sur la base des informations librement disponibles… à condition d’avoir le temps et les compétences internes.
Dans le cas contraire, des entreprises comme Andes Technology ou SiFive développent des « plans » prêts à l’emploi.
Deuxio, cela marque l’accélération de Taïwan dans le domaine du développement des semi-conducteurs, Andes Technology étant le bébé du patron de MediaTek.
Basé sur des cœurs d’instructions 32 bits, le processeur développé par Renesas sur les plans d’Andes n’est certainement pas au niveau des puces ARM en matière de complexité et de performances pures. Mais les doutes, qui planent autour d’ARM à la suite de la proposition de son rachat par Nvidia, pourraient accélérer sérieusement l’adoption de RISC-V dans de nombreux domaines.
Source : Techradar
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