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RIP BMW i3

Initialement prévue pour durer jusqu’en 2024 (au moins) l’histoire de l’une des pionnières des voitures électriques s’arrête là.

C’est une icône de l’électrique qui tire sa révérence. Après près de 10 ans de bons et loyaux services, la citadine électrique de BMW va prendre sa retraite. L’i3 restera dans l’histoire automobile comme l’une des pionnières des voitures électriques grand public, au même titre que la Renault Zoé, avec laquelle elle a partagé l’affiche au cours de la dernière décennie. Hasard ou pas, cette annonce de fin de production intervient quelques heures seulement après que BMW a fêté son 250 000e exemplaire.

L’histoire de la BMW i3 débute en 2009, avec un concept car très original pour l’époque, le Vision Efficient Dynamics. Pour l’anecdote, celui-ci n’était pas 100% électrique, mais hybride ! Mais les choses sérieuses ne débuteront que deux ans plus tard, au salon de Francfort 2013, avec la présentation d’une version de série au design pour le moins atypique. À l’époque, l’esthétique de la citadine fait au moins autant parler que sa motorisation originale. Quant à la partie technique, si elle faisait jaser à l’époque, aujourd’hui elle produit au minimum un sourire. En effet, la première version de l’i3 était équipée d’une batterie de 22,6 kWh et affichait une autonomie de 190 km… selon l’ancienne norme NEDC (assez peu fiable par ailleurs).

Une autonomie réelle doublée en 10 ans

La phase 1 de l’i3 va ainsi durer jusqu’en 2017 mais, comme la Zoé, la citadine ne va cesser de s’améliorer pour arriver à un rapport qualité/prix plus acceptable. Enfin, en 2017, c’est l’esthétique générale du véhicule qui va être repensée. L’i3 gardera une bouille particulière, mais ne reniera pas ses fondamentaux. Elle verra aussi l’arrivée d’une version « performance », appelée i3S. La dernière version en date de l’i3 est assez éloignée du modèle d’origine en matière de puissance et d’autonomie. En effet, la batterie de 42,2 kWh actuelle offre plus de 300 km en cycle WLTP (307 exactement) et s’affiche à moins de 40 000 euros. Son prix demeure élevé, mais son autonomie n’est pas ridicule en comparaison des autres citadines électriques. Mais là n’est pas la raison de sa mise au ban anticipée. Dans le contexte global compliqué (crise des composants, conséquences du covid, guerre en Ukraine, etc.), la production de l’i3 semblait de moins en moins rentable pour un constructeur qui l’a déjà remplacée par la Mini électrique.

Malgré une période d’exploitation relativement courte, l’i3 restera dans les mémoires comme l’une des pionnières de l’électrique. Surtout, à l’instar de la Zoé, elle a su s’améliorer avec le temps pour apporter sa contribution à une réflexion globale. Que ce soit en matière de circulation en milieu urbain, ou encore de transition énergétique, la citadine de BMW aura apporté sa pierre à l’édifice. C’est d’ailleurs pour lui rendre hommage que la firme munichoise va lancer une ultime série limitée du véhicule, la « HomeRun Edition » seulement produite en 10 exemplaires. Avis aux amateurs.

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Dimitri Charitsis