Research In Motion (RIM), le constructeur des smartphones Blackberry, sera-t-il bientôt contraint de vendre ses bijoux de familles ? Tout dépendra, en particulier, du succès de la nouvelle génération, Blackberry 10. Commercialisée à partir du 30 janvier, celle nouvelle plate-forme mobile basée sur QNX est censé donner un nouveau souffle au constructeur qui, dans un marché devenu très concurrentiel, se retrouve passablement affaibli : perte d’image, de parts de marché, de clients…
Interrogé par le journal allemand Die Welt, le PDG Thorsten Heins se dit prêt à changer totalement le modèle économique de la firme canadienne pour booster son développement. Ainsi, la vente de licences Blackberry 10 n’est plus un tabou. « Avant de diffuser ce logiciel à des tiers sous licence, il faut d’abord montrer que cette plate-forme a du potentiel. Nous devons d’abord remplir notre promesse », explique le PDG, qui voit l’industrie automobile comme un possible débouché.
La situation financière est saine
Une telle stratégie pourrait s’accompagner d’une initiative encore plus radicale : la vente de l’activité de fabrication des smartphones. Dans ce cas, RIM ne serait plus qu’un éditeur, comme l’est Microsoft avec Windows Phone. « Il y a plusieurs possibilités [pour un repositionnement stratégique], et la vente de la production hardware ou la vente de licences logicielles en font partie. Mais il n’y a pas de raison de prendre des décisions de manière hâtive. Il faut d’abord assurer le succès commercial de Blackberry 10. Ensuite, nous verrons comment continuer », ajoute Thorsten Heins.
Le PDG souligne par ailleurs que la situation financière de RIM est loin d’être catastrophique, grâce aux restructurations réalisées. « Nous n’avons pas de dettes et disposons de 2,9 milliards de dollars de liquidités », dit-il. Traduction : RIM n’est pas une proie facile, vautours s’abstenir.
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