Les Chroniques de Riddick : Escape from Butcher Bay, sorti sur Xbox il y a déjà cinq ans, fait partie de ces bons jeux injustement méconnus qui ont su, malgré le poids des ans, préserver leur légende et conserver leur public. Inspiré du film de science-fiction Pitch Black et développé par les Suédois de Starbreeze, ce titre avait focalisé l’attention des gamers éclairés. Non pas grâce à la présence de l’acteur Vin Diesel (qui tient ici son meilleur rôle de balaise au cheveu rare peu causant) mais par son ambiance et son style, uniques.
Prison Break, mais en chauve
Aucun autre jeu n’avait osé l’immersion en prison à travers la vue subjective, personne n’avait approché le thème de manière aussi directe et mature, à des années-lumière des productions aseptisées habituelles. Gérer ses relations avec les gangs et les surveillants, trafiquer, se battre sans se faire remarquer… Plus proche du jeu d’aventure que du bête défouloir en 3D, Escape from Butcher Bay enchaînait le joueur à son pad avec son incroyable ergonomie, proposant des combats à mains nues aussi techniques que violents et des dialogues odieusement crus. Starbreeze jouait une autre variation sur le thème du FPS, performance dont on le savait capable depuis The Darkness.
Un FPS, mais en chauve
Un jeu qui sent sous les bras, qui fait mal et qui fait réfléchir : ça existe ! Un tel titre ne pouvait pas rester au cachot bien longtemps, et c’est l’éditeur français Atari qui s’est chargé de sa remise en liberté en proposant un pack comprenant le jeu original, retravaillé, plus sa suite, nommée Assault on Dark Athena. Cette deuxième mouture continue sur la lancée de son aînée mais pousse un peu plus loin le curseur de l’action.
L’un des défauts reprochés au premier jeu était de rester dans le voyeurisme nyctalope − car Vin Diesel, en plus d’avoir de gros bras, voit la nuit – et l’infiltration sans Sam Fisher. Ici, nous avons donc plus d’action, avec des coups bas, des armes volées aux cadavres, lesquels se retrouvent soulevés de terre quand ils ne veulent pas les lâcher. Le rythme est moins contemplatif, pour autant que ce qualificatif puisse s’appliquer à un jeu avec le chauve musculeux.
Le level design sert cet équilibre entre fauve tapi et fauve à table. L’infiltration cédant le pas à des phases défoulantes de violence pure où tout gicle, des dents au sang.
Vin Diesel en tutu vous fixe un rencard pour le 24 avril prochain : ne lui posez pas un lapin, il pourrait vous en vouloir. Ce serait d’autant plus dommage qu’il semble en valoir la peine.
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