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Ricoh Pentax K-S2 : le petit reflex qui marque le grand retour de Pentax

Le K-S2 apporte son lot de nouveautés : optique rétractable, écran orientable, WiFi, time lapse intégré, etc. Un boîtier reflex qui sent bon le renouveau.

Après un K-S1 au look étrange de vaisseau spatial, Ricoh se réveille et recentre sa marque reflex Pentax sur ce qu’elle sait faire de mieux avec le nouveau K-S2 : des appareils robustes, performants et efficaces. Le Pentax K-S2 est donc un reflex à capteur APS-C, qui résiste aux intempéries – la marque de fabrique de Pentax – aux performances solides (rafale à 5,5 i/s, obturateur au 1/6000e contre 1/4000e chez la concurrence, montée à 51 200 ISO, etc.), mais modernisé sous bien des aspects.
Avec l’arrivée des reflex à capteur plein format dans le courant de l’année et un petit K-S2 qui affiche quelques améliorations intéressante, un vent de modernisme commence à souffler chez Ricoh, comme nous le confiait un des ingénieurs en chef de la marque à la Photokina de Cologne en septembre dernier : ça fait plaisir !

Une base technique éprouvée

Avec son capteur 20 Mpixels, le K-S2 la joue classique dans le champ de la définition d’image. En ne jouant pas la surenchère, Ricoh permet à son boîtier de taper les hautes sensibilités jusqu’à 51 200 ISO. Etant donné le savoir-faire de Ricoh/Pentax dans ce domaine – le Pentax K-3 en est la preuve la plus récente – il y a fort à parier que le K-S2 soit un des cadors de la gestion des images en basses lumières. Dépourvu de filtre passe-bas, il devrait offrir un niveau de détail intéressant, et si les effets de moiré apparaissent, il dispose comme le K-3 d’une technologie de simulation de ce filtre passe-bas.

Wi-Fi et NFC (enfin) intégrés !

Equipement de base chez bien des marques, la communication Wi-Fi et la technologie d’appairage NFC arrivent enfin chez Pentax, et ce n’est pas trop tôt. Jusqu’ici, Ricoh/Pentax était toujours passé par des cartes optionnelles (eye-Fi, Flu Card) pour gérer le Wi-Fi. Ceci était absurde car les cartes SD optionnelles qui intègrent ce genre de technologies bride les performances en rafale. Ricoh fait table rase de ces erreurs passées et intègre la communication sans fil dans la carlingue. Et c’est tant mieux.

Nouvelle optique rétractable

L’écrasante majorité des reflex grand public du marché sont livrés avec le sempiternel zoom d’entrée de gamme 18-55 mm f/3.5-5.6 : un zoom que l’on retrouve chez Canon, Nikon, Sony, etc. Ricoh vient rompre avec cette (triste) tradition et livrera le K-S2 avec un nouveau zoom appelé Pentax DA L 18-50 mm f/4.5.6 WR RE. Sous ce nom à rallonge se cache une optique un peu moins puissante en bout de zoom et un peu moins lumineuse en grand angle que les traditionnels 18-55 mm, mais qui est résistante aux intempéries (la mention « WR » veut dire « Weather resistant »). Précisons qu’elle est légère (158 g) et rétractable, donc très compacte (41 mm repliée).

Enfin l’écran orientable chez Pentax !

Un peu allergiques à la vidéo, les reflex Pentax étaient jusqu’ici aussi réfractaires aux écrans orientables. Mais, Alléluia !, le K-S2 rompt avec cet obscurantisme primaire et apporte, Ô joie, le premier écran orientable de l’histoire des reflex Pentax. Il n’est certes pas tactile – il ne faut pas trop en demander d’un coup – mais il permet la prise d’autoportraits (est-ce une bonne chose ?) et surtout aide beaucoup le photographe qui doit cadrer dans des positions inconfortables (au ras du sol, à bout de bras, au niveau du ventre, etc.).

Vidéo : pas de vidéo 4K mais un intervalomètre 4K pour time-lapse

Avec de la simple vidéo Full HD à 30 images par secondes, Ricoh n’a pas transformé son K-S2 en star de la vidéo – dans ce domaine, les Pentax partent de loin. Mais on a au moins droit à un réglage du débit de trames (24/25/30 i/s) et à un codec h.264. Mais Ricoh fait un petit cadeau aux amateurs de time-lapse (accéléré en bon français) en intégrant la fonction « intervalomètre vidéo 4K » qui va capturer des photos à intervalle régulier pour les combiner dans un fichier vidéo assembler par le boîtier lui-même. Nickel pour éviter les heures de post-production.

Astro tracer : un peu plus près des étoiles

Lancé en 2011, l’accessoire O-GPS1 était passé complètement à côté de nos écrans-radars, mais pourra intéresser les férus d’astronomie. Ce module GPS optionnels qui se place sur la griffe flash couple l’analyse du mouvement des planètes et autres corps astraux à l’alignement de l’appareil photo. En synchronisant ces différents paramètres via les infos GPS, ce module facilite la capture d’images nettes même pendant les longs temps d’exposition et permet de se passer d’un télescope à monture équatoriale (un mécanisme qui compense la rotation de la Terre pour faciliter le suivi des astres observés). Autre cadeau aux amateurs d’astrophotographie, une fonctionnalité vidéo baptisée « star stream » qui, selon Ricoh « efface les trainées émises par les astres observés ». Les astronomes comprendront (pas nous).

La touche de folie Pentax

Au Japon Pentax n’a pas tout à fait la même qu’image qu’en Europe : Pentax est la marque aux appareils colorés et bigarrés, le seul constructeur à avoir proposé un boîtier en plus de 100 coloris différents, ou à faire des éditions spéciales où ses reflex portent les couleurs de personnages de mangas (Evangelion et autres). Si l’approche du K-S2 est plus sérieuse, Ricoh Pentax a conservé un petit grain de folie dans les coloris disponibles. Outre la version noire avec le sabot rouge, Ricoh proposera deux « collections » : la Nature avec des modèles “vert forêt”, “beige désert” et “gris pierre”, et la collection Sport en “blanc x lime”, “noir x rose”, “blanc zébré” et “noir zébré”. On sait s’amuser au Japon…

Le Pentax K-S2 sera disponible mi-mars à 799 € avec l’optique 18-50 mm f/4-5.6.

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Adrian BRANCO