Passer au contenu

Richard Viel (Bouygues Telecom) : ‘ L’Edge n’est pas une technologie de transition ‘

Auxx yeux du directeur général Entreprise de l’opérateur, Edge peut concurrencer l’UMTS pour l’accès mobile à Internet.

01 Réseaux : Bouygues Telecom envisage-t-il une couverture du territoire en haut débit mêlant Wi?”Fi, Edge, UMTS et WiMAX ?


Richard Viel : En tant que membre de l’association Wi?”Fi, Bouygues Telecom bénéficie de huit mille hot spots en Europe, dont 80 % sont en France, grâce à des accords
d’interopérabilité, notamment avec Orange. S’ajoutent à ce maillage 9 500 sites radio équipés en
Edge. Un site Edge 900 MHz a un rayon de couverture élevé à l’extérieur et apporte une bonne couverture à l’intérieur des bâtiments.


En UMTS, le problème est lié à des fréquences élevées, qui réduisent d’autant la portée de chaque cellule, les débits théoriques s’atténuant dès que l’on s’éloigne du relais. Quant au
WiMAX, si Bouygues Telecom n’a aucun projet de déploiement en cours, nous sommes attentifs. Cette technologie peut représenter une opportunité commerciale pour la
couverture de certaines zones.La technologie Edge est moins rapide que les réseaux 3G dits de première génération, tout en étant moins déployé à l’étranger : est?”ce un handicap ?


L’Edge n’est pas une technologie de transition. Elle bénéficie d’améliorations techniques régulières. Ses performances sur le lien descendant se rapprochent progressivement du débit théorique de 200 kbit/s. Dans
le sens montant, l’Edge est plus rapide que l’UMTS de première génération, ce qui permet des échanges de données plus équilibrés, à l’émission et à la réception.


À l’étranger, plusieurs pays limitrophes de la France, dont la Suisse et l’Italie, ont ouvert des réseaux Edge. Il en existe aussi aux États?”Unis. L’itinérance internationale en Edge s’effectue
naturellement, car elle fonctionne avec les réseaux GPRS existants.Quelles sont les applications d’entreprise qui décollent sur réseau Edge ?


Sur les applications clés comme la messagerie en mode push ou l’accès à internet, le réseau Edge ne pose aucun problème. La vraie incertitude sur les performances réside dans l’accès aux applications
métiers et dans le niveau d’interactivité demandé. Dans le cas d’applications métiers, tels la consultation de l’état de stocks, la saisie de commandes par des commerciaux ou l’accès à des bases de données par des
techniciens itinérants, les flux échangés sont modestes et bien gérés par un réseau Edge.Les revenus générés par abonné Edge sont?”ils supérieurs par rapport à l’ i?”Mode ?


Nous n’avons pas encore effectué l’analyse économique en raison de la jeunesse du déploiement de notre réseau. En termes de volumétrie, en revanche, avec le recul de six mois d’expérience, nous constatons une très
forte montée en charge du trafic sur notre réseau.L’offre de terminaux Edge disponibles vous satisfait?”elle ?


L’engagement confirmé dans l’Edge de Nokia et de Motorola, deux des principaux fournisseurs mondiaux de téléphones mobiles, est à lui seul un signe fort. Le fait que l’Edge soit déployé aux États?”Unis renforce
encore son attrait pour les autres constructeurs.


Sur le plan international, nous attendons aussi beaucoup des premières cartes UMTS?”Edge qui sont sur le point de sortir. Elles nous permettront d’offrir une couverture radio en haut débit dans les pays comme
l’Allemagne ou le Royaume?”Uni, où l’Edge n’est pas encore déployé.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Frédéric Bergé