Conçu par Média CD Publishing, Rich Composer permet de réaliser en ligne des présentations vidéo enrichies (rich media), en vue d’une diffusion sur le web ou sur un intranet. Son utilisation repose sur un mode hébergé : tous les documents qui composeront les présentations seront stockés sur la plate-forme, ainsi que les vidéos, qui devront être envoyées par l’utilisateur sous forme de fichiers diffusables (.rm,.wmp ou.wmv). Il faut nécessairement envoyer des fichiers Real (plate-forme utilisée par Média CD), doublés ou non de fichiers Windows Media, si l’on souhaite proposer deux formats aux internautes. Toutes les vidéos sont stockées sur les serveurs d’Akamai, pour accélérer leur diffusion. Lors de ce test, nous nous sommes focalisés sur la création de présentations en différé, mais Rich Composer les gère aussi en direct.
Une synchronisation rapide des documents
L’interface de chaque présentation comprend trois zones : une zone destinée à la vidéo (vignette), une autre où sont affichés les intitulés des rubriques de la présentation, et une large zone destinée aux contenus complémentaires dits enrichis. La disposition de ces éléments est définie selon des gabarits réalisés par Média CD Publishing à l’ouverture du compte. Il suffit donc d’en sélectionner un pour lancer une présentation. Première étape de la création proprement dite : l’insertion de la vidéo. Il faut pour cela piocher dans la bibliothèque idoine et indiquer le temps de départ et de fin de la vidéo ?” plusieurs films peuvent se succéder. Reste à la synchroniser avec les autres contenus, en insérant les points d’entrée correspondants sur le film : après avoir sélectionné le type de contenu à ajouter, il faut saisir le time code, à 0,001 seconde près, indiquant le moment précis où il s’affichera par rapport à la vidéo.Pour repérer ces time codes, Rich Composer propose de la visionner, un compteur à l’appui. L’opération est très simple tant que la connexion Internet est constante : en cas de “soubresaut”, il faut s’y reprendre à plusieurs fois pour caler son repérage. Cette contrainte n’existerait pas si les vidéos étaient stockées en local.La structure de la présentation est schématisée par une arborescence précisant la nature des documents, leur classification par rubrique et leur time code. Chaque présentation peut être prévisualisée et l’outil génère un lien à insérer sur un site pour la mettre en ligne.
Quelques défauts de jeunesse
L’opération la plus longue est la création des contenus enrichis. Rich Composer propose une soixantaine de modèles, dont chaque élément est à personnaliser. Les textes sont créés à l’aide d’un éditeur de type Word, tandis que les autres documents (JPEG, GIF, PDF, PPT, Flash) sont importés depuis la bibliothèque. Malheureusement, il est impossible de dimensionner la taille des images : elles conserveront celle qu’elles avaient lorsqu’elles ont été stockées sur le site. Pis, leur dimension n’est pas indiquée dans la bibliothèque. De plus, il est impossible de vérifier la cohérence de taille des images d’un contenu enrichi à l’autre, à moins de prévisualiser toute la présentation. La jeunesse du produit se ressent à travers d’autres petits défauts : classification plus que succincte des bibliothèques de documents, manque de rappels d’informations (un document ouvert n’est pas nommé, par exemple) et terminologie parfois confuse (gabarit/style, texte/rubrique…). Des défauts que l’éditeur promet de corriger et qui n’enlèvent rien, malgré tout, à sa performance.
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