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Rhône Poulenc adapte SAP à ses contraintes internationales

Le groupe chimique utilise Live Model pour déployer R/3 à l’échelle internationale. Ce langage de modélisation permet d’adapter le progiciel aux contraintes locales. Il est aussi un moyen de généraliser les processus métier communs à plusieurs filiales.

Modéliser les processus métier en phase de conception d’un projet R/3 semble aller de soi. L’utilisation d’un outil pour le faire l’est peut-être moins. Pourtant, ce recours peut se révéler des plus bénéfiques, notamment lorsqu’une entreprise est engagée dans un processus de fusion avec une autre société. C’est le type de situation qu’a connu Aventis Pharma, et plus particulièrement la branche française de ce pôle ” pharmacie ” d’Aventis, un groupe issu de la fusion de RP Rorer avec Hoechst Marion Roussel. Aventis Pharma vit aujourd’hui sa deuxième étape de réorganisation, ce qui a conduit l’équipe ” SAP services “, l’entité qui, au sein du SI de Aventis Pharma, est en charge des couches fonctionnelles communes aux projets SAP, à soigner son approche de la modélisation et à s’appuyer, pour cela, sur l’outil Live Model, d’Intellicorp.En1995, ce qui n’était encore que le groupe fusionnant Rhône-Poulenc et l’Américain Rorer décide de passer à R/3. A l’époque, l’équipe de conception SAP organisée en deux sous-unités, l’une en France, l’autre aux Etats-Unis, avait souffert de l’absence d’un outillage qui aurait facilité les collaborations à distance. Des leçons retenues de ce premier projet, il était aussi ressorti qu’il fallait s’affranchir d’une conception par module R/3, pour aller vers une modélisation globale des processus, par nature ” transmodules “, une raison supplémentaire d’utiliser un outil.

La modélisation, vecteur de communication

Ces principes ont inspiré le deuxième grand projet R/3 international de Rhône-Poulenc Rorer, démarré en 1998. En 1995-1996, il y avait bien eu une tentative de s’appuyer sur BEW (Business Engineering Workbench) de SAP, mais cette méthode péchait par ses représentations statiques.Les capacités de représentation de Live Model furent en revanche jugées très satisfaisantes, y compris face aux Solutions Maps de SAP. Pour ce deuxième projet, l’équipe de conception a défini un noyau de base (” core system “), un ensemble de processus métiers communs aux différentes entités Aventis Pharma, tout en s’octroyant une marge de man?”uvre pour s’adapter aux particularités locales. Du fait de l’aptitude de Live Model à incorporer automatiquement les modifications, ses graphes ont été utilisés, non seulement comme un vecteur de communication – permettant aux concepteurs de promouvoir leurs visions des processus standards et aux utilisateurs de s’exprimer ” par différence ” sur ces processus standards -, mais aussi comme un outil d’adaptation locale des processus.Début 2000, la naissance du groupe Aventis engendre une troisième vague de grands travaux R/3. Mais, désormais, il ne s’agit pas tant de se lancer dans une refonte complète que de comparer les processus R/3 mis en ?”uvre chez RP Rorer et chez Hoechst Marion Roussel. L’un des objectifs visés était de mettre en place une solution de reporting financier au niveau du siège d’Aventis Pharma. Cela demandait de travailler davantage au niveau des structures de données que des processus métier. Aventis Pharma aura surtout exploité Live Model en phases d’avant-projet, mais SAP Services n’exclut pas d’y recourir pour maintenir les applications en production.

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Thierry Jacquot