L’incident est anodin. Il y a une semaine, un internaute de mes amis m’avertit que le site de l’entreprise où je travaille n’est plus accessible. Je téléphone donc derechef (de réseau) à l’hébergeur qui égraine la procédure standard :
1 – Ce n’est pas possible ;
2 – Vous en êtes certain ?
3 – Vous avez du faire une bêtise ;
4 – Ah oui, vous avez raison ;
5 – On vous rappelle.Bien entendu, on ne m’a jamais rappelé (vu qu’on n’a pas pris mon nom) et le site est d’ailleurs réapparu deux heures après. Là dessus, ayant trois minutes à perdre, je me fends d’un mail pour réclamer d’être prévenu en cas de coupure. Histoire, par exemple, de ne pas programmer une démo vitale pour ma boîte.Et je reçois la réponse suivante : “Monsieur, nous ne comprenons pas vos reproches. En effet, l’interruption du service était annoncée sur notre site Web.”
Argument inattaquable s’il en est : l’information était disponible, vous n’aviez qu’à la chercher. Oh, fantastique génie de la répartie !A partir de maintenant, à chaque reproche, donnez la réponse universelle (en prenant la peine de réécrire l’histoire en HTML, on ne sait jamais). Un bug fatal dans un produit livré ? Mais, cher client, ce bug était documenté, voyez (insérez ici l’URL). Une livraison hors délais ? Mais, cher client, notre camion s’est planté sur l’autoroute hier, ça figurait en toutes lettres sur notre site !
Toute seule pour le dîner de la Saint-Valentin ? Mais, ma chérie, si tu avais consulté mon site Web, tu aurais pu lire que javais oublié !Prochaine chronique le samedi 5 mai 2001
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