Un appareil numérique est avant tout… un appareil photo. Pour réussir ses clichés, les bonnes méthodes classiques restent valables. Mais le numérique présente plusieurs particularités qui obligent l’utilisateur à intégrer de nouveaux réflexes.Même avec des appareils bas de gamme ?” dont la plupart fonctionnent en automatisme intégral ?” quelques précautions doivent être prises.
Opter pour une carte mémoire généreuse
Comment la capacité de la carte mémoire peut-elle influer sur la qualité des photos ? Indirectement. Trop faible, elle obligera de travailler sur de petits formats ou à utiliser des taux de compression élevés afin de réduire le poids des images en octets. Rien de plus frustrant que de déclencher devant une scène magnifique tout en sachant que le résultat ne sera exploitable qu’au format d’un timbre poste !
Utiliser les fonctions spécifiques
Le mode d’emploi se révèle le compagnon le plus précieux du photographe numérique. Les possibilités des appareils photo numériques sont en effet bien plus vastes qu’en argentique.Sortir du mode automatique
Hormis les modèles d’entrée de gamme, nombre d’appareils offrent une double priorité : à la vitesse d’obturation et à l’ouverture du diaphragme. En choisissant une vitesse élevée (à partir de 1/125e de seconde), on évite le flou du bougé, engendré par le mouvement de l’objet photographié ou du photographe. La priorité au diaphragme permet, en réduisant l’ouverture, d’augmenter la profondeur de champ, c’est-à-dire la zone de netteté en avant et en arrière du sujet.Calibrer des couleurs
Fonction purement logicielle, la balance des blancs consiste en un rééquilibrage des couleurs pour différentes lumières : flash, néon, ciel nuageux, etc. Si nos yeux perçoivent peu les modifications de couleur d’un même objet placé dans des environnements lumineux différents, c’est que notre cerveau opère de lui-même une correction. L’appareil photo fait de même. Faute de quoi une scène intérieure, par exemple, apparaîtrait jaunâtre si l’éclairage provient d’ampoules classiques ou d’un bleu froid dans le cas d’une photo au flash.Ce réglage peut être automatique, ou manuel grâce à des positions prédéterminées (Flash, Lumière du jour, etc.). Les appareils haut de gamme proposent une correction à effectuer soi-même à l’aide d’une feuille de papier blanc placée devant l’objectif.Corriger l’exposition
Beaucoup d’appareils numériques proposent au moins un correcteur d’exposition afin d’augmenter ou de diminuer la quantité de lumière reçue. Gradué en dixièmes autour de 0, ce réglage est utile pour photographier des sujets très sombres ou très clairs.L’appareil ne mesurant que la lumière moyenne réfléchie par les sujets cadrés, les zones foncées seront sous-exposées et les zones claires surexposées. Pour photographier des sujets sombres, augmentez l’exposition de quelques dixièmes (valeurs positives) et diminuez-la pour les sujets clairs.Synchroniser le flash pour les longues poses
En mode automatique, une prise de vue au flash se réalise avec une vitesse d’obturation élevée, car l’éclair est très rapide. Si l’arrière-plan est éloigné, il ne recevra que peu de lumière et apparaîtra complètement noir. La solution consiste, sur les appareils qui le permettent, à choisir un mode de synchronisation lente : la vitesse d’obturation est suffisamment faible pour que l’arrière-plan soit correctement exposé ou du moins seulement sous-exposé.Régler la sensibilité
Les appareils de qualité permettent de modifier la sensibilité du capteur (elle s’exprime en ISO, comme pour les pellicules classiques). En général de 100 ISO sur les appareils courants, elle peut être montée jusqu’à 1 600 sur les modèles haut de gamme.En augmentant la sensibilité, il devient possible de photographier alors que la luminosité est très faible. Au grand jour, cela permet d’utiliser des vitesses d’obturation plus faibles et d’éviter le bougé, ou des diaphragmes plus petits afin d’augmenter la profondeur de champ.
Se méfier du zoom numérique
Parce qu’il agrandit l’image et non la réalité, le zoom numérique, purement logiciel, pixélise la photo. Même quand l’appareil parsème le cliché de faux pixels afin de lisser les contours, le résultat n’atteint jamais la perfection. Dans la mesure du possible, mieux vaut s’approcher du sujet, et réserver le zoom numérique aux cas vraiment difficiles.
Eviter les yeux rouges
Plusieurs méthodes existent pour empêcher ce désagréable point rouge qui apparaît sur chaque ?”il d’une personne saisie au flash. Ce phénomène est particulièrement sensible sur les compacts, où le flash est très proche de l’objectif. En effet, le point rouge résulte de la réflexion de la lumière sur la rétine, richement vascularisée.Pour le supprimer, le moyen le plus radical consiste à ne jamais photographier un personnage de face. On peut aussi utiliser un flash séparé. Fixé au sommet de l’appareil sur un sabot, comme sur les reflex, il réduit déjà le phénomène.Le mode anti-yeux rouges, proposé sur la plupart des boîtiers, utilise une astuce. Plusieurs éclairs sont envoyés avant l’exposition, provoquant une fermeture réflexe des pupilles des personnes exposées au flash. L’éclair pénètre donc moins à l’intérieur de l’?”il, et le point rouge s’atténue ou disparaît.Cette méthode présente deux inconvénients. Le cliché n’étant pris qu’après un léger délai, les expressions figées des personnes attendant le flash définitif perdent en spontanéité. De plus, cette succession d’éclairs consomme beaucoup d’énergie électrique. Reste une dernière possibilité : la retouche de la photo sur l’ordinateur.
Réussir les portraits
Genre difficile, le portrait est source de déboires. La première condition de la réussite consiste à se pencher sur l’éclairage. La meilleure lumière est latérale. La pire est celle du flash placé tout près de l’objectif. Outre les yeux rouges, il provoque un effet fromage blanc, écrasant les détails du visage dans une éclaboussure lumineuse.Il est possible de combiner le flash et la lumière naturelle grâce à une synchronisation lente et l’apport d’un l’éclairage latéral provenant d’une fenêtre. Mais l’idéal est d’oublier le flash. Les zooms optiques étant courants sur les appareils numériques, il faut choisir la focale, courte (grand angle), moyenne ou longue (téléobjectif).Contrairement à une idée répandue, le portrait n’est pas interdit au grand angle. Les focales courtes, en effet, ne déforment pas les angles et ne créent donc pas l’effet gros nez. En revanche, elles incitent à trop se rapprocher du sujet ou à incliner l’appareil, et c’est cela qui provoque les déformations.Un portrait au grand angle doit se faire à une distance suffisante et le photographe peut placer son sujet dans un champ plus grand : l’arrière-plan semblera alors lointain et détaché mais net.Les focales longues (80 à 100 mm en équivalent 24 x 36) sont plus classiques, mais excellentes pour les portraits. En obligeant le photographe à opérer de loin, elles évitent les déformations. L’arrière-plan est en général flou et le visage se détache bien.
Utiliser les outils de retouche
N’hésitez pas à retravailler sur votre ordinateur les clichés qui en valent la peine, à l’aide d’un logiciel de retouche. Les yeux rouges par exemple peuvent être supprimés grâce à une fonction spécifique. Il est également possible d’éclaircir une photo sombre, d’augmenter son contraste, de découper une partie gênante, de supprimer des défauts voire des objets, etc.
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