Par-delà la querelle des chiffres sur la croissance et l’évolution des taux d’intérêt, qui anime le microcosme des conjoncturistes, il est un débat bien plus grave, celui de l’avenir des fonds de pensions anglo-saxons, qui font actuellement la pluie et le beau temps sur les marchés financiers.De quoi s’agit-il ? De l’attitude que vont prochainement adopter les “baby-boomers”, quand ils décideront, soit de récupérer leur capital, soit de transformer ce dernier en rente viagère. Les gestionnaires de fonds seront alors contraints de réaliser des arbitrages. Ils devront diminuer le profil de risque de leurs portefeuilles planétaires, avant les départs massifs à la retraite. Cela se traduira par une réduction, dans ces derniers, de la part des actions au profit de celle des obligations. Avec, à la clé, un effet d’éviction des secondes au détriment des premières. Et par conséquent, un renchérissement du loyer de l’argent. Ce qui est toujours nuisible à la bonne marche des entreprises, comme à celle des marchés financiers. La menace est d’autant plus grave qu’elle n’est pas immédiate. Et donc, tout le monde fait comme si elle nexistait pas.* rédacteur en chef adjoint
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