On n’en finit pas de s’interroger sur les ratés de ce moteur de l’économie que sont les sociétés technologiques. Et la plupart des experts admettent leur incapacité à prévoir ce qui va se passer.Du coup, ” On pilote à vue ” devient l’expression la plus répandue chez les managers. Avançons une explication, qui envisagerait le début des années 2000 comme une période de transition technologique. En ce qui concerne internet, c’est évident, on est à la fin de l’ère 1, celle de la gratuité, de l’échange, de l’exploration de nouveaux modèles. Et l’ère 2 n’a pas encore véritablement commencé : celle des services garantis et payants, du haut débit pour tous, de l’économie nomade sous soutes ses formes. Les jeux vidéo, aussi, sont en pleine transition, entre deux générations de consoles. Le mobile patine en attendant l’UMTS. Quant au PC, on ne lui a toujours pas trouvé de vrai remplaçant.D’ailleurs, l’informatique en général n’a pas fait de grands progrès depuis plusieurs années, que ce soit en logiciel ou en matériel. Tant mieux, diront ceux qui trouvent que ça va toujours trop vite et qui n’ont encore fini d’essuyer les plâtres du client-serveur et de l’ERP, quand on leur dit déjà qu’il faut passer au tout e-business.Peut être… Mais on peut aussi se demander si un grand bond technologique, qui améliorerait radicalement les ratios performances/prix, ne serait pas aujourd’hui le bienvenu et s’il ne serait pas le seul événement capable d’inverser la tendance. D’où pourrait-il venir ? Récemment, un article du Monde montrait qu’aucun ordinateur actuel ou prévisible ne peut prétendre aux performances que Stanley Kubrick prêtait à sa machine HAL 9000 dans ” 2001 Odyssée de l’espace ” : reconnaissance immédiate de la parole, des formes et des mouvements, appréciations artistiques, prise d’initiatives en environnement inconnu, raisonnements de bon sens, etc.Bref, messieurs les fournisseurs, il est peut-être temps de retourner dans les labos et d’y faire preuve d’un peu dimagination !
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