Les saisons se suivent et ne se ressemblent pas. Ce printemps, la 11e édition de Capital-It est retournée à ses classiques. Après les investissements dans les sociétés matures, voire cotées, la grand-messe du
capital-risque, qui se tient tous les six mois à Paris, a célébré les jeunes entreprises innovantes en quête de leurs premiers fonds. La manifestation, qui s’est tenue hier et avant-hier, ne se différenciait donc guère de Tremplin Entreprise,
Start-West ou autres Plug and Start, traditionnellement consacrés à l’amorçage. Ce n’est pas un hasard !‘ La mode, c’est le LBO [acquisition avec effet de levier, NDLR]. Mais tout phénomène de mode conduit à des excès. Et donc à des valorisations trop élevées. On regarde alors ce qu’il y a
d’autre. Et ce qu’il y a d’autre, c’est le venture [capital-risque ou investissement dans les entreprises innovantes, NDLR] ‘, a expliqué hier Antoine Drean, PDG de Triago, une société de placement
chargée d’aider les fonds à trouver de l’argent.Les investisseurs présents partageaient cet avis. Depuis le début de l’année, les investissements dans les sociétés technologiques ont repris doucement. ‘ Les signes de reprise sont assez nets, a
confirmé Philippe Poggioli, associé chez Acces Capital Partners. Ils sont susceptibles d’annoncer un retour de marché assez rapide. ‘ Autrement dit les faveurs des investisseurs pour sociétés innovantes.
Il n’y avait que trois sociétés Internet parmi les vingt-neuf mises en avant
Mais qui dit innovantes ne veut pas dire Internet. Sur les vingt-neuf ‘ pépites ‘ présentées au parterre d’investisseurs, seules trois sociétés se présentaient comme un produit Internet pur et dur :
123auto, un portail d’intermédiation sur le marché automobile, Djingle et Empreinte.com, deux sociétés positionnées sur le tant espéré filon de la vidéo sur IP.L’effet Kelkoo a donc été limité. L’achat pour 475 millions d’euros du moteur de comparaison de prix par Yahoo! a certes prouvé aux investisseurs qu’ils pouvaient faire de juteuses sorties, mais pas ‘ faire
de l’Internet pour faire de l’Internet ‘.De son côté, Pierre Chappaz, le PDG de Kelkoo, prévient : ‘ L’idée parfaite et nouvelle n’existe pas. Le business sur Internet repose sur le flux de trafic. La publicité n’est pas un modèle économique en
soi. ‘ C’est pourtant bien la publicité qui vient de permettre à Yahoo! d’enregistrer un premier trimestre 2004 record, avec un chiffre d’affaires de 758 millions de dollars.
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