Finies les campagnes de communication en grande pompe pour Studi.com. La start-up de formation en ligne qui a connu des déboires peu enviables l’an dernier retrouve le chemin d’un développement plus stable.Il s’en est fallu de peu pour qu’elle cesse définitivement ses activités. Après une fusion avortée avec Montparnasse Multimedia en janvier 2001, la start-up déposait le bilan en mars. Mise sous tutelle, elle devait prouver qu’elle pouvait devenir rentable sur le long terme.” En mai 2001, on a atteint l’équilibre d’exploitation. En juillet, j’ai su démontrer au tribunal que Studi.com était viable. On nous a donné le feu vert “, raconte Hugues Cochard, président et fondateur de la start-up. La dette de plus de 10 millions de francs de Studi.com est répartie sur dix ans, par remboursement mensuel progressif.
Retour à l’ordre
Studi.com a tourné au ralenti pendant sept mois : ” Nous avons conservé une dizaine de clients qui nous ont fait confiance. On va pouvoir commencer à en dénicher de nouveaux “, explique le PDG.La start-up, qui proposait à l’origine des cours de langues et de bureautique tutorés en ligne, se positionne désormais sur le secteur de l’hébergement et du conseil pour les centres de formation.” Nous fonctionnons désormais dans une logique de
web
agency
tournée vers le e-learning “, estime Hugues Cochard. Studi.com vend également sa technologie de gestion de parcours des apprenants et d’individualisation des cours.Affaiblie, la société comptait 70 personnes en septembre 2000, contre 10 aujourd’hui. ” Nous sous-traitons un maximum pour réduire nos coûts d’exploitation. “Hugues Cochard espère retrouver un portefeuille d’une quarantaine de clients l’an prochain et réaliser un chiffre d’affaires de près de 10 millions de francs.
En procès contre Montparnasse Multimedia
Après le rachat avorté par l’éditeur Montparnasse Multimedia, Hugues Cochard reste convaincu que ce dernier ” a porté un très lourd préjudice à Studi.com en revenant sur une décision quasi ferme de fusion “. La fusion avait été annoncée en grande pompe à l’automne dernier, puis a tout simplement été annulée par l’éditeur.Aussi Studi.com a-t-il porté plainte contre l’éditeur de CD-ROM éducatifs, et demande des dommages et interêts ” qui devraient couvrir le passif de Studi.com “, explique le PDG, sans en préciser le montant.Mais selon les rumeurs, Montparnasse Multimedia ne serait pas non plus dans une position financière fort enviable.Qu’importe ! Hugues Cochard entend désormais gérer sa société comme il l’a fait avant l’époque des grands rêves de conquête. Plus prudent que jamais, il n’entend pas chercher d’investisseurs et considère que pour les levées de fonds : ” on verra l’année prochaine. “
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