JD Edwards avait parié sur de bons résultats au second trimestre 2000. Le marché lui donne raison en fin d’année. Dans un contexte de morosité pour SAP, les ventes de licences de l’éditeur de PGI ont progressé de plus de 34 % entre le dernier trimestre 1999 et celui de l’année 2000. Une bonne nouvelle qui marque le retour à la rentabilité pour JD Edwards, avec un chiffre d’affaires supérieur au milliard de dollars.Ces chiffres s’expliquent à la fois par le recentrage de l’éditeur sur son métier de base ?” la vente de la licence ?” et par de nombreux contrats au dessus du million de dollars signés au cours de l’année.Dopé par ces résultats encourageants, JD Edwards adopte comme nouveau levier de croissance, l’optimisation des relations interentreprises. ” Nous avons atteint les limites de ce que nous pouvions faire dans l’entreprise. Pour progresser, il leur faut maintenant s’ouvrir au commerce collaboratif “, affirme Gilles Lambret, vice-président et directeur général Europe du Sud.Un glissement du modèle économique qui s’explique par les choix technologiques effectués par l’entreprise. JD Edwards mise en effet sur son moteur XPI (eXtended Process Integration, un message broker basé sur les technologies de WebMethods et NetFish) et son produit OneWorld Xe pour encourager ce cycle de croissance vertueux.L’éditeur de PGI s’attaque donc en partie au marché de l’intégration d’application (EAI) et entre en compétition directe avec des acteurs tels qu’Oracle. Une situation qui ne fait pas peur à Travis White, directeur marketing Europe de JD Edwards qui pense que ” l’offre OneWorld Xe est opérationnelle, celle d’Oracle ne fonctionne pas “. Un jugement tranché qui ne se vérifie pas dans les faits.
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