Vivendi Universal a enregistré au deuxième trimestre 2001 un chiffre d’affaires de 6,592 milliards d’euros, en progression de 14 % par rapport au deuxième trimestre 2000. L’Ebitda (résultat brut d’exploitation) s’élève pour sa part à 1,305 milliard d’euros, en hausse de 57 %.Ces performances sont supérieures aux prévisions des analystes, qui tablaient en moyenne sur une croissance de 40 % de l’Ebitda.” Ces résultats confirment la robustesse de nos activités, avec une exposition limitée à la publicité, les avantages d’une position vraiment globale et les progrès rapides de la réorganisation, ainsi que de la mise en ?”uvre de notre récente fusion “, explique Jean-Marie Messier, PDG de Vivendi Universal.
” Nous remplirons au moins les objectifs annoncés “, conclut-il.
Internet, le maillon faible
Les activités Internet demeurent toutefois le maillon faible de Vivendi Universal, puisqu’elles ne représentent que 0,4 % du chiffre d’affaires au deuxième trimestre, contre 0,2 % à la même période de l’année 2000.La croissance est pourtant forte : les recettes s’élèvent à 27 millions d’euros sur la période avril-juin, contre 19 millions d’euros au premier trimestre 2001, et à peine 13 millions d’euros au deuxième trimestre 2000.Autre signal favorable : les pertes dans le domaine des activités Internet ont été ramenées à 39 millions d’euros (contre 42 millions d’euros). Le groupe se dit en bonne voie pour atteindre son objectif de plus de 2 millions d’inscrits à son portail Vizzavi, qui ne figure toutefois pas dans les classements des sites les plus visités en Europe.En associant tous ses sites, Vivendi Universal revendique la onzième place en agrégeant l’Europe et les Etats-Unis et la deuxième place parmi les groupes de médias (derrière AOL), avec 23 millions de visiteurs. Le groupe dirigé par Jean-Marie Messier s’attribue ce résultat méritoire par l’acquisition toujours en cours de MP3.com?” numéro six de la musique en ligne par son audience avec 3 millions de visiteurs uniques par mois en mai, selon MMXI.
Universal Mobile Music débute en septembre
La faiblesse des activités Internet est contredite par la bonne santé des télécommunications grâce au pôle Cegetel, au deuxième trimestre 2001.Au deuxième trimestre, l’Ebitda de cette division a atteint 703 millions d’euros (+70 %), soit plus de la moitié du résultat total. Cette performance est liée essentiellement à l’effet de levier procuré par la filiale mobile SFR, qui a légèrement accru sa part de marché à 34 % et maintenu son taux de rotation des clients à 2 % tout en réduisant les coûts d’acquisition des abonnés de 21 %.SFR se donne également pour mission de faire progresser le chiffre d’affaires par client en proposant de nouveaux services. Le groupe compte lancer en septembre, en France, une nouvelle marque de téléphonie mobile baptisé ” Universal Mobile Music “, qui vise une clientèle plutôt jeune.
Bonnes surprises de la musique
Le deuxième contributeur à l’Ebitda est le segment télévision et cinéma (+84 %, à 314 millions d’euros), qui bénéficie principalement des succès des Studios Universal.Mais la bonne surprise vient de la musique. Contrairement à AOL Time Warner qui affichait une baisse de 11 % du chiffre d’affaires et de 32 % de l’Ebitda de sa filiale Warner Music au deuxième trimestre, Universal Music poursuit sa croissance. L’Ebitda est de 271 millions d’euros (+16,8 %) sur le deuxième trimestre et son chiffre d’affaires progresse de 4,5 %, à 1,54 milliard d’euros.La division édition a réalisé un Ebitda stable à 120 millions d’euros (+0,8 %) pour un chiffre d’affaires de 794 millions (-6,1 %), sous l’effet conjugué de la saisonnalité et de la faiblesse du marché publicitaire.A la Bourse de Paris, les analystes ont salué les résultats trimestriels de Vivendi Universal. Le titre gagnait 5,35 % à la mi-journée, contre 1,28 % pour l’ensemble des valeurs cotées au CAC 40.
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