Complet, efficace, mais coûteux.
Websense n’a pas démenti sa position de numéro un du marché (source IDC) lors de ce banc d’essai : Web Security Suite (WSS) en a obtenu les meilleures notes à l’exception d’un critère (gestion des règles). Pionnier du
filtrage Web, l’éditeur a peu à peu étendu son emprise au réseau local. Si Web Security Suite reste son logiciel phare, Websense le propose parallèlement en tant que composant de la plate-forme Entreprise, qui filtre également les flux transitant
sur le LAN et contrôle les applications exécutées ou installées sur le PC des utilisateurs.
WSS hérite de cette orientation : le logiciel est capable par défaut de détecter, et donc de contrôler des protocoles applicatifs tels que Skype, NetMeeting et onze protocoles de messagerie instantanée. Son outil de
reporting, commun aux autres solutions de l’éditeur, doit être installé séparément, mais un assistant facilite l’opération. L’installation n’en reste pas moins longue, ne serait-ce que pour télécharger la base d’URL et appliquer
le patch destiné à la franciser (l’interface de la solution reste en anglais).
Cette base contient 11,5 millions d’adresses selon l’éditeur, classées en 90 catégories et sous-catégories. Une liste plus synthétique que chez SurfControl, ce qui peut être un atout mais manque aussi parfois de
granularité : il n’y a pas de sous-catégorie ‘ Voyage ‘ par exemple, qui permettrait de ne bloquer que les sites de réservation, tandis qu’une catégorie est toute consacrée aux sites jugés de ‘ Mauvais
goût ‘… Particularité propre à Websense, son logiciel n’agit que lorsque le nom de domaine et l’adresse IP du serveur demandé correspondent bien à ceux référencés dans la base : un procédé qui permet notamment de passer
outre les réécritures d’URL. Certains gros sites accessibles à plusieurs adresses IP, comme Google.com, ne sont pas enregistrés de la sorte.
Web Security Suite s’est distingué par ses capacités de filtrage (2e taux de blocage réussi derrière celui de SurfControl, mais avec un taux de faux positifs plus faible) et la richesse de son
reporting : multiples formats de rapports (HTML, CSV, XML, Crystal…) et de logs à exporter, 80 masques par défaut, rapports clairs des téléchargements, consommation de bande passante, etc. Cerise sur le gâteau,
une interface de supervision renseigne en temps réel sur la navigation des employés. Cette richesse fonctionnelle a néanmoins un coût, au sens propre comme au figuré : la solution est relativement lourde et les règles sont un peu plus complexes
à mettre en place.
Caractéristiques
Pour Windows 2000 ou 2003, Linux Red Hat, Sun Solaris. Existe en version pour les proxy ISA Server, BlueCoat, Squid… Pas de version sous forme matérielle, ni de SGBD fourni. Module de reporting distinct. Base de
11,5 millions d’URL avec mise à jour paramétrable par jour et plage horaire.
Points forts
Filtrage protocolaire.
Pertinence du filtrage.
Richesse des rapports.
Performance.
Points faibles
Installation lourde.
Pas de base de données incluse.
Prix
Pour 300 postes : 8 261 euros HT pour un an (dégressif si engagement pour deux ou trois ans).
Notes
Administration, reporting, supervision 7,3
Gestion des règles 7,7
Pertinence du filtrage 5,1
Performances 10