Infogrammes semblait bien avoir abattu ses dernières cartes. Pourtant, même s’il est loin de renaître de ses cendres, l’éditeur de jeux vidéo publie des résultats en hausse pour le quatrième trimestre consécutif.
Une croissance de 24,4 %
Sur les trois premiers trimestres de l’exercice fiscal 2002-2003, Infogrammes cumule un chiffre d’affaires de 660,5 millions d’euros. Soit une croissance de 24,4 % par rapport à la même période l’année passée.Sur le dernier trimestre, le chiffres d’affaires de
l’éditeur s’est élevé à 143,1 millions d’euros. Outre-Atlantique, les ventes ont progressé de 70,2 %, pour atteindre 84 millions d’euros. En Europe, la progression est moins
nette, avec toutefois un accroissement de 35,3 % des ventes. Le groupe a également confirmé son objectif de 880 millions d’euros de chiffre d’affaires sur l’année.‘ Ces résultats s’expliquent par le succès de notre catalogue produits. Nous avons ainsi écoulé 3,5 millions d’unités de Dragon Ball Z. Nous prévoyons le lancement d’autres produits
franchisés dans les mois à venir ‘, s’est félicité Bruno Bonnell, PDG d’Infogrammes.L’éditeur mise beaucoup sur la sortie le 15 mai prochain du jeu Enter the Matrix, grâce auquel il espère ‘ retrouver des ratios de rentabilité ‘. Près de
3,5 millions exemplaires ont d’ores et déjà été vendus en précommande. Voilà qui devrait permettre d’engranger de substantiels bénéfices, puisqu’on explique en interne que le développement du jeu n’aurait pas ‘ coûté très
cher ‘.Mais déjà, Infogrammes annonce la sortie de nouveaux produits sous licence, comme Terminator III ou Mission Impossible, seuls jeux capables aujourd’hui de rapporter de confortables
bénéfices.
Une dettte de 347 millions d’euros
Parallèlement, l’éditeur poursuit sa restructuration européenne. L’entreprise lyonnaise entame le livre III de son Plan de sauvegarde de l’emploi (plan social). Près de 250 personnes seraient concernées sur les 410 employés
que compte le siège.En Grande-Bretagne, Infogrammes devrait fermer d’ici peu son studio de création de Sheffield. Dès le prochain exercice fiscal, cette restructuration devrait avoir un effet positif sur les comptes. Pourtant ces perspectives ne sauraient
faire oublier
la fragile santé financière de l’éditeur.Une santé sur laquelle Bruno Bonnell ne préfère pas s’attarder, dette et résultat net ‘ n’étant pas à l’ordre du jour ‘. La dette est pourtant colossale : elle pèse, au bas mot,
347 millions d’euros. Quant au cours de l’action, il est tombé de 52 euros, en mars 2000, à 1,95 euro, au début de l’année.Malgré tout, le cours reprend des couleurs, puisque l’action s’échange aujourd’hui à 4,30 euros. Une hausse imputable autant au gouvernement Raffarin qu’aux résultats de l’éditeur.
Ubisoft, comme
Infogrammes ont affiché leur plus solide rebond au lendemain de lannonce du
plan innovation dans le secteur du jeu vidéo.
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