Le numéro un mondial des cartes à puce a indiqué qu’il prévoyait ” un chiffre d’affaires 2001 inférieur ou égal au chiffre d’affaires 2000 “, qui avait atteint 1,2 milliard d’euros. “Avant la prise en compte des charges de restructuration, le résultat d’exploitation 2001 devrait être d’environ 5 millions d’euros “, ajoute-t-il.Gemplus affirme tabler sur une croissance de 7 % des ventes et sur une perte opérationnelle de 13 à 18 millions d’euros au cours du troisième trimestre. Le 6 juin dernier, le groupe avait annoncé qu’il prévoyait un bénéfice d’exploitation annuel situé entre 5 à 35 millions d’euros (contre 90 à 100 millions précédemment), et sur un chiffre d’affaires en progression de 2 à 5 % (contre 12 à 14 %).
Des résultats en nette baisse
Selon un analyste, le seul point positif est ” qu’il semble que les performances des services financiers soient supérieures aux prévisions “, le développement du marché de la carte bancaire à puce apparaissant encourageant aux Etats-Unis. Cet élément n’a pas suffi à soutenir le titre, qui perdait 5,12 %, à 2,78 euros, vers 11 heures aujourd’hui à la Bourse de Paris, après un plus bas à 2,75 euros.Outre les perspectives, les résultats du deuxième trimestre ont également déçu d’autant que le chiffre d’affaires est inférieur à la prévision de 265 millions d’euros annoncée le 6 juin. Il s’est établi à 252,3 millions, en baisse de 8,25 %. Le groupe a accusé une perte nette de 39,8 millions d’euros contre un profit de 23,3 millions pour la même période 2000 et une perte d’exploitation de 40,8 millions contre un bénéfice de 34,2 millions.La situation s’est donc nettement dégradée par rapport au premier trimestre, période au cours de laquelle le groupe avait subi une perte d’exploitation de 2,52 millions d’euros avec un chiffre d’affaires en croissance à 293,7 millions. Au deuxième trimestre, l’activité télécoms a baissé de 20 %, à 166,7 millions d’euros, et ce recul n’a pas pu être compensé par la croissance de 61 % des systèmes réseaux (55,9 millions d’euros).
Objectif : rester premier sur le marché des cartes SIM
Le PDG de Gemplus, Antonio Perez, souligne toutefois que son objectif est de maintenir sa ” part de marché de leader sur le segment des cartes SIM “. Il considère d’ailleurs la diminution des stocks excédentaires de cartes SIM chez les opérateurs comme un signe encourageant.Gemplus estime le marché mondial des cartes SIM pour les téléphones GSM à environ 300 millions d’unités sur l’année, ce qui implique que les fabricants produisent et livrent entre 375 et 380 millions de téléphones mobiles en 2001.Pour amortir les conséquences de la situation du marché sur les finances de l’entreprise, le plan de restructuration annoncé au printemps a été lancé, qui doit aboutir à la réduction de 6 % de son personnel (sur un total de 7 800 personnes), soit 567 personnes d’ici à la fin 2001.Cette mesure devrait permettre au constructeur de réaliser une économie annuelle de 40 millions d’euros, dont environ 17 millions sur le deuxième semestre.
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