Les hésitations reviennent. Le discours du président de la Fed, Alan Greenspan, ont plongé les marchés dans l’incertitude. D’un optimisme très modéré, il a écarté l’idée que la reprise puisse être imminente, estimant néanmoins que la situation devrait s’améliorer progressivement au mieux à partir de la fin de l’année.Ces nouvelles plus que mitigées ont fragilisé le Nasdaq qui perdait entre 1,80 et 1,90 % en séance. L’indice CAC 40 s’est écroulé en cédant 2,23 % (à 4867,50 points, deuxième plus bas de l’année), quant à l’indice Nouveau Marché il ne perd ” que ” 1,19 %.Les résultats trimestriels d’Intel ou d’Apple sonnent faux aux oreilles des investisseurs. Même si le leader mondial du microprocesseur dépasse les objectifs qu’il s’était fixés, le recul du bénéfice sur le premier trimestre atteint les 25 %, et culmine à 76 % par rapport au deuxième trimestre 2000.La situation est du même ordre pour Apple, quoique les résultats du troisième trimestre du fabricant de Cuppertino enregistrent un léger mieux par rapport au deuxième trimestre. Apple n’échappe pas à la récession puisque les ventes du troisième trimestre totalisent 1,48 milliard de dollars contre 1,83 milliard pour la même période de l’an passé, soit une baisse de 19 %.On ne peut donc se contenter d’objectifs atteints ou dépassés après qu’ils ont été sérieusement révisés à la baisse.AOL TW continue pourtant de jouer les fanfarons en maintenant une prévision de bénéfice pour son deuxième trimestre au plus haut de la fourchette des prévisions. Le géant de la communication aura réussi ce coup de force tout en accusant une net tassement de ses ventes.A Paris, c’est France Télécom qui inquiète. L’opérateur historique est passé en deçà de la barre des 50 euros, et perd 2,1 % pour finir à 48,6 euros. L’endettement de l’opérateur est si important (60 milliards d’euros) que les investisseurs lui préfèrent le titre de sa filiale mobile Orange. Ce dernier baisse néanmoins de 2,83 %.Sur le Nouveau Marché, c’est Netgem qui accuse la plus forte baisse à – 7,93 %. Le fabricant de set top boxes dont la santé dépend du nombre de contrats signés avec les opérateurs de télévision souffre du manque de visibilité qui règne sur le marché de la télévision numérique terrestre.L’éditeur de CD-ROM Emme semble sortir de l’ombre. Emme revoit à la hausse sa prévision de chiffre d’affaires annuel (29 millions d’euros contre 26 millions) dans la foulée de très bons résultats semestriels : 10,51 millions d’euros en progression de 57 % par rapport à lexercice du premier semestre 2000.
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