La nouvelle chute de l’indice financier, qui a atteint son niveau le plus bas au début du mois de novembre dernier, pèse sur l’indice composite, qui cède 1,4 % cette semaine. Dans ce contexte, la reprise des activités de courtage, et notamment de l’activité de courtage en ligne à la Bourse de Paris en mars (585 000 ordres), constitue un signe intéressant pour les acteurs du secteur. L’activité demeure néanmoins encore inférieure à l’an passé, comme en témoigne le nombre d’ordres par compte et par mois, bien qu’en progression, elle a atteint seulement 0,83 en mars. Les courtiers ne peuvent donc guère espérer un accroissement rapide des revenus par les seules recettes sur flux de transactions, d’où trois impératifs stratégiques. Tout d’abord, diversifier les sources de revenus en accroissant la part des recettes sur les actifs gérés (50 % des revenus de Cortal en 2001 par exemple). Ensuite, multiplier les canaux de distribution pour capter et fidéliser les clients. Réduire enfin les coûts. Cette réduction, dans une industrie qui est en grande partie structurée autour de coûts fixes, est dépendante de la taille de l’entreprise ?” ce qui est une incitation forte aux fusions ?” et surtout du coût des technologies de l’information (IT). Dans la fusion Cortal-Consors, les synergies de coûts représentent ainsi 72 % des synergies totales espérées, dont la moitié en frais IT et back office. Les synergies de coûts constituent également une large partie des 100 mil-lions de dollars (109,3 millions d’euros) de synergies attendues de la fusion des courtiers en lignes américains Datek et Améritrade, annoncée récemment. La fusion donnera une longueur d’avance à ces deux leaders sur leurs marchés respectifs, dans l’attente d’une reprise des marchés, qui dynamisera lensemble de la profession, ou de nouvelles fusions-acquisitions, assez probables à court terme.* directeur des études stratégiques, Accenture France
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.