Fini l’âge de la monospécialisation. Un ingénieur réseaux se doit aujourd’hui d’être bon dans presque tous les domaines.
“Les entreprises souhaitent se réapproprier la partie télécoms/réseaux en se dotant, en interne, de leurs propres compétences, affirme Alain Added, président du salon de recrutement JobTélécom. Les SSII perçoivent cette tendance, puisque leurs entreprises clientes intègrent les très bons candidats qu’elles avaient en régie.”“Les entreprises deviennent de plus en plus exigeantes, constate également Laurent Malard, commissaire général de JobTélécom. Elles recherchent des profils à double, voire triple compétence. C’est la multiplicité des formations qui fait la rareté d’un profil.” Centre de contacts plurimédia, CTI, voix sur IP…
Les nouvelles applications mises en ?”uvre rapprochent les mondes télécoms et informatique, jusqu’alors bien distincts.“Le réseau et la bande passante ne peuvent être dissociés de l’aspect purement informatique, poursuit Alexandre Steiner, vice-président de la ligne de services Network Infrastructure Solutions de Cap Gemini Ernst & Young. Les hommes des réseaux et télécoms doivent pouvoir communiquer avec les informaticiens et s’ouvrir à des technologies qui ne sont pas nécessairement au c?”ur de leur compétence. Cette tendance se vérifie plus particulièrement pour les architectes et les maîtres d’ouvrage.”
Des architectures réseaux de plus en plus hétérogènes
Pluridisciplinaires, l’ingénieur ou le technicien réseaux doivent aussi faire preuve de souplesse. “Au-delà de l’expertise pure et dure,
l’entreprise recherche du potentiel, des aptitudes à évoluer et à s’adapter, constate Claude Baratay, directeur du cabinet de recrutement Menway Informatique & Télécoms. On demande au responsable réseaux d’avoir un rôle à la fois opérationnel et de conduite de projet.” La même tendance se retrouve d’ailleurs dans le domaine de la sécurité.Cette approche transversale de la fonction rend la recherche de l’oiseau rare plus difficile. “Les ingénieurs ont de moins en moins envie de toucher un ordinateur. Ils préfèrent gérer un projet et une équipe, confirme Laurent Malard. Aussi, pour le développement pur et dur, les entreprises doivent se rabattre sur les bac + 2 ou 3.”Parallèlement, l’arrivée d’internet et du tout-IP a complexifié les architectures réseaux internes. “IP, Frame Relay, SAN… Les réseaux des entreprises sont de plus en plus hétérogènes “, observe Alexandre Steiner. A charge pour le responsable réseaux de les faire communiquer.Directeur de projet du groupe de formation Fitec, Eddy Gaciot insiste, lui aussi, sur l’ouverture généralisée des plates-formes: “Dans les grands comptes, se côtoient mainframes et systèmes ouverts. Le responsable réseaux se doit de les faire dialoguer entre eux pour, au final, fondre le tout dans un système d’information global.” Pour réussir ce tour de force, des informaticiens capables de mettre en place des outils d’administration de type HP OpenView ou Tivoli sont particulièrement recherchés.
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