Juniper augmente la puissance de ses routeurs en lançant le T 640, premier routeur de la nouvelle série T. En effet, grâce à la technologie Matrix, il est possible de connecter jusqu’à huit T 640 pour obtenir un seul routeur virtuel dont la bande passante dépasse les cinq Terabit par seconde. Juniper prend un avantage immédiat sur son rival Cisco et rivalise directement avec Avici, le champion des routeurs à très haut débit. France Télécom teste le T 640 dans son réseau VTHD (vraiment très haut débit). Cette escalade dans la puissance se justifie notamment par le fait que les raccordements des utilisateurs montent, eux aussi, en débit.Ainsi, sur le marché résidentiel, l’ADSL, qui commence à se déployer, multiplie au moins par dix la bande passante de la ligne téléphonique. Sur celui de l’entreprise, les systèmes DSL symétriques (SDSL, G.SHDSL) offrent des raccordements en moyenne quinze fois plus rapides qu’un accès de base RNIS (128 Kbit/s). Ces flots menacent d’engorger les c?”urs de réseau actuels.Le T 640, pierre angulaire de la nouvelle gamme de Juniper, offre une bande passante de 640 Gbit/s et peut traiter 770 millions de paquets par seconde, contre 40 millions pour le M 40, le premier routeur de la série M, lancée en 1998. En fait, le T 640 est lui-même constitué de 16 routeurs M 40. Le tour de force de Juniper a été d’intégrer deux M 40 sur une seule carte de ligne. Ces seize routeurs sont reliés par une matrice qui les fédère en un seul équipement. ”
Attention, précise Bruno Durand, responsable Europe du Sud , il s’agit de machines nouvelles dotées de la troisième génération d’Asic (*)”. Pour le reste, le système d’exploitation Junos reste commun aux séries M et T, et le T 640 est prêt pour IP V 6.L’autre percée est la technologie Matrix. Le T 640 offre une bande passante totale de 1,280 Tbit/s en fond de panier optique. De ce fait, il est possible de relier entre eux les châssis T 640, sans utiliser des ports de ligne. En effet, dans le cas de mise en grappe classique de routeurs Gigabit pour augmenter la capacité d’un n?”ud de routage, on utilise des ports de ligne pour connecter les routeurs entre eux. Au-delà d’une certaine configuration, le système est bloqué. En outre, dans le plan de routage, le passage d’une machine à une autre est considéré comme un ” saut “, et on cherche à tout prix à en limiter le nombre. Ils sont en effet générateurs de retards et de décalages (gigue), préjudiciables aux applications temps réel comme la voix. Avec la technologie Matrix, l’ensemble des routeurs T est vu comme un tout et ne constitue donc qu’un seul saut.* Le fournisseur est IBM
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