Gestionnaire de réseaux pour collectivités locales. Un métier encore en gestation, mais que U Télécoms compte bien exercer. En effet, les maires ainsi que les présidents de conseils généraux et régionaux souhaitent que leurs concitoyens puissent bénéficier sans tarder des hauts débits.
Jouer les entremetteurs
,“Le mouvement des forces de marché ne va pas apporter tout de suite les hauts débits sur l’ensemble du territoire. Il a fallu trente ans au réseau téléphonique pour desservir l’ensemble de l’Hexagone, dans le cadre d’un monopole. Dans un milieu concurrentiel, personne n’a la surface financière pour développer un réseau sur tout le territoire” estime cependant Philippe Esgain, directeur général de U Télécoms.“Les collectivités doivent donc développer une infrastructure passive, judicieusement positionnée pour attirer les opérateurs”, ajoute-t-il. Mais une fois ce réseau de fibres noires déployé, encore faut-il savoir louer ces capacités et superviser les infrastructures. Tout un programme !C’est sur ce point que U Télécoms veut jouer les intermédiaires entre ces collectivités territoriales et les opérateurs télécoms. Il versera aux premières un loyer annuel fixe, tandis que les seconds devront passer par lui pour profiter des capacités du réseau. La mission de U Télécoms sera d’en assurer le bon fonctionnement, via un système de télésurveillance, et de gérer la maintenance. Sa rémunération proviendra de la différence entre le loyer qu’il verse à la collectivité et ce qu’il percevra des opérateurs. Philippe Esgain estime qu’ils sont trois ou quatre acteurs à s’intéresser à ce métier, dont Sirti, qui pose des câbles et en assure la maintenance. U Télécoms compte gérer au moins deux réseaux d’ici à la fin de 2001. Mais encore faut-il que les collectivités prennent la décision de déployer des réseaux hauts débits ouverts au public.
Apprendre le métier aux collectivités locales
La mise en place de ce type de projet est d’autant plus complexe que les collectivités locales ont rarement les compétences utiles en interne, et qu’elles craignent que l’opération ne soit pas rentable. Pour amorcer la pompe et… parce qu’il faut vivre, U Télécoms leur offre des prestations de conseil, “un métier accessoire “, précise Philippe Esgain.Niort et La-Roche-sur-Yon viennent de signer un contrat avec U Télécoms. Ce dernier propose le tracé du réseau, chiffre les coûts, aide à réaliser le constat de carence encore obligatoire, indique les dispositions économiques et juridiques nécessaires pour que le projet fonctionne.“Les villes n’ont pas envie de subir le sort de Nancy, qui est allé trop loin en voulant devenir opérateur. Nous avons donc travaillé quatre ou cinq mois avec des équipes de juristes pour débattre du dispositif juridique”, détaille Philippe Esgain. Il affirme que les collectivités ont tous les éléments pour prendre leurs décisions en moins de trois mois. “Nos délais sont courts car nous ne sommes pas là pour faire des études”. U Télécoms est impatient de s’essayer à la gestion de réseaux !
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