Le GIE Groupement des cartes bancaires, auteur de la plainte se refuse à “tout commentaire afin de ne pas perturber le bon déroulement de la justice “. D’autres parties prenantes au procès se montrent beaucoup moins réservées.
Ainsi, pour Me Jean-Yves Sain, avocat spécialisé dans la propriété industrielle et qui avait tenté de négocier les recherches de Serge Humpich auprès du GIE, ce réquisitoire est “réaliste” car “il n’y a pas de préjudice, ni de mobile avéré “. D’après cet ancien ingénieur, Serge Humpich “a su montrer que ce système n’était pas infaillible “.
Réactions encore plus critiques du côté de certains représentants associatifs. Ainsi, pour l’Afoc Paris (FO Consommateur), “le Groupement des cartes bancaires a fait preuve tout au long de cette affaire d’un orgueil technologique totalement déplacé. En réalité, c’est tout le système qui doit être repensé “.
Quoi qu’il en soit, alors que le marché de la carte à puce est en pleine expansion et que l’on parle de plus en plus de porte-monnaie électronique (tels que Modeus, Moneo et Mondex), le procès de Serge Humpich pose question – à tort ou à raison. En effet, daprès le substitut du procureur François Franchi, la délinquance en matière de piratage de moyens de paiement par carte de crédit est en croissance exponentielle.
Mis en délibéré, le jugement sera rendu le 25 février prochain.
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