Habitué à accompagner les jeunes pousses de l’internet, Republic Alley change-t-il de cap? Créé en 1999, l’incubateur propose désormais ses services aux entreprises confirmées, possédant déjà des clients. C’est ainsi qu’elle conseille Cimsup. Commercialisée par la SSII Argon Groupe depuis 1994, société reprise en mai 2000 par le groupe britannique Hays plc, cette spin off a pris son indépendance en janvier 2001. Elle a pour objectif d’imposer son produit sur le marché de la gestion de la chaîne logistique (supply chain) auprès des PME.Pour ce faire, ses dirigeants vont déployer des offres orientées métier (négoce, centrales d’achat, sous-traitants de l’emballage ou de l’industrie), construites sur le noyau applicatif commun du progiciel. “Cimsup se libère de toute activité d’intégrateur. Dans cette phase de transition, il est préférable de mener une réflexion stratégique en étant accompagné, détermine Charles Fabry, en charge du dossier chez Republic Alley. L’entreprise a un fort potentiel de croissance, mais elle a besoin d’un partenaire pour l’aider à décoller.“
Des compétences en ingéniérie, en marketing et en financement
De son côté, l’éditeur s’attend à ce que l’incubateur l’aide à organiser sa stratégie, notamment en termes de marketing. il espère bien, évidemment, profiter de son réseau d’affaires pour trouver de nouveaux partenaires financiers. “Ce qui nous a conquis chez Republic Alley, admet Olivier Costes, PDG de Cimsup, c’est la multidisciplinarité, mais aussi la qualité des hommes venus d’horizons assez différents. Nous avons trouvé un ensemble de compétences en stratégie, en ingénierie, en marketing, en recrutement et en financement assez unique.” Son objectif étant de faire passer le chiffre d’affaires de 20 millions de francs à 100 millions en trois ans. Côté ressources humaines, Cimsup s’appuiera sur la filiale Republic Alley Ressources Entrepreneuriales pour étoffer sa direction, tant par recrutement interne qu’externe.Republic Alley ?” qui a levé 42 millions de francs au début de l’année ?” tient à rappeler que, parmi les six start up qu’elle accompagne, deux sont déjà rentables. “Cimsup représentait une opportunité, se défend Charles Fabry. Pour nous, il s’agit d’une déclinaison de nos prestations à un certain type d’entreprises, et non d’un repositionnement stratégique.“
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