Il s’appelle David L. Smith. Il a 33 ans. Derrière cet état-civil de héros de la conquête de l’Ouest se cache un dangereux malfaiteur. Ce malfaisant est, en effet, l’auteur du virus Melissa. Lequel, il y a quelques mois, s’immisçant dans Outlook, stressa considérablement nos carnets d’adresses ?” et nos nerfs ?” en multipliant les envois, et donc les réceptions de messages. Mais, braves gens, adeptes ou non de la tolérance zéro, soyez rassurés. L’immonde pirate vient de se voir infliger dix ans de prison par un tribunal du New Jersey. Certes, corrigeront aussi sec les pourfendeurs du laxisme ambiant, ces dix années de juste punition vont se diluer en vingt mois à peine de superficielle contrition par le truchement d’un jugement concomitant ?” et, il convient de le dire, complaisant ?” d’un tribunal fédéral (dont l’arrêt, dans ces contrées, s’impose aux juridictions “provinciales”). Le jeune Smith s’est tout de même engagé, pour obtenir la clémence, à se mettre au service du droit et de la morale en acceptant de combattre les autres créateurs de virus. Lui qui avait occasionné 1,2 milliard de dollars de dégâts ?” quand même ?” devra visiter les établissements scolaires pour expliquer le danger dactes perpétrés par les décérébrés de son espèce. Ce qui le changera de la fréquentation des établissements de striptease, où une créature lui avait inspiré le nom de sa diabolique création. God bless America !
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