Souvent synonyme de cartables, cahiers, stylos et autre double décimètre, la rentrée est aussi la période de l’année où on procède généralement à l’achat d’un nouvel ordinateur. Les prétextes et/ou les causes sont divers : celui de la maison commence à défaillir ou n’a pas bien encaissé les dernières chaleurs, l’aîné commence ses études supérieures et a besoin d’une machine bien à lui, qui réponde à ses besoins… ou, tout simplement parce que c’est une période propice aux bonnes affaires et qu’il est possible de trouver des machines intéressantes à bon prix.
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Des PC déjà présents en rayon
Une grande majorité des ordinateurs (portables ou non) de la rentrée ont déjà été annoncés entre le printemps et le début de l’été. Ils ont été livrés aux enseignes dès les premiers jours de juillet et mis petit-à-petit dans les rayons. Ainsi, si vous planifiez de vous rééquiper, vous pouvez tout de suite commencer à vous mettre en chasse ou à faire du repérage car il y a des chances que beaucoup de configurations flambant neuves du Back to School soient déjà disponibles.
Mais quoi prendre ? Un PC portable, oui mais de quelle taille ? Un PC fixe ? Devez-vous vous tourner vers les Mac ou continuer à cliquer sur « Démarrer » puis « Arrêter » pour éteindre votre ordi ? Et pourquoi pas un Chromebook après tout ? Voici nos quelques conseils et recommandations à garder en tête avant de passer à l’achat.
Les quatre règles d’or pour trouver le bon PC portable
Rappelons quelques règles fondamentales si vous souhaitez acquérir un nouveau PC. Certaines ne s’appliquent qu’aux portables pour la bonne raison que c’est le type de machine qui se vend le mieux depuis quelques années.
Première règle (de bon sens) si vous devez vous déplacer souvent avec votre machine, n’optez pas pour un modèle 15,6 pouces mais plutôt pour une PC à écran 13,3 pouces voire 12 pouces dans le cas des MacBook. Plus fins, plus légers et équipés de plates-formes techniques basse consommation, ils tiendront plus longtemps sur batterie. Considérez que le 15,6 pouces est un voyageur occasionnel et que le 17,3 pouces, lui, un sédentaire invétéré.
Seconde règle, ne négligez pas le confort. Que ce soit pour une utilisation occasionnelle ou soutenue, rien n’est plus frustrant que d’avoir sous les doigts un mauvais clavier et une souris (un touchpad) qui réagit peu ou mal. Si vous craquez pour un PC de bureau, n’ayez aucun scrupule à vous séparer du kit clavier/souris fourni. Il est bien souvent de très mauvaise facture, mieux vaut lui trouver un remplaçant au plus vite et ce ne sont pas les modèles qui manquent !
Si vous achetez une machine portable et que dès les premières heures d’utilisation quelque chose vous gêne (bruit des touches, course, touché), n’hésitez surtout pas à faire jouer le retour en magasin. Un conseil d’autant plus important si vous êtes étudiant et que vous prévoyez de prendre vos notes, taper vos rapports et mémoires ou que tout simplement vous allez vous servir de votre ordinateur dans le cadre de votre apprentissage (développement, création numérique, etc.). Vous allez passer des heures à faire courir vos doigts sur les touches et la surface de pointage.
Et ce que qui s’applique au clavier et au pavé tactile du PC portable est également valable pour l’écran. Faites confiance à votre rétine et n’hésitez pas à vous rendre en magasin et à manipuler les machines présentes dans les rayons pour, par exemple, bien apprécier la différence entre les écrans mats et brillants.
Pour la définition de l’image, optez pour du Full HD minimum dès que la diagonale de l’écran excède 12 pouces. Attention toutefois, à l’inverse, à ne pas opter pour de la 4K sur un écran 13,3 pouces, sinon les icônes et polices de caractères seront trop petites. Il faudra alors se servir de la mise à l’échelle de Windows 10 pour retrouver de la lisibilité. Là encore, si l’écran ne vous va pas, n’hésitez pas à rapporter la machine en magasin et à en prendre une autre.
Troisième règle d’or, ne jamais faire de concession sur la mémoire ou le processeur, peu importe le type de machine. Sur un PC de bureau, on peut faire évoluer assez facilement la RAM mais une quantité de 8 Go est indispensable sur les machines à vocation bureautique et 16 Go pour les ordinateurs de jeux, de production numérique, etc.
Sur les portables, les quantités ci-dessus sont aussi le mètre étalon. Là aussi, il est possible de rajouter de la mémoire a posteriori. Sauf sur la majeure partie des références à boîtier fin (comme les MacBook Pro). Ici la mémoire est bien souvent soudée à la carte mère, la quantité est donc fixe et définitive.
Autre composant impossible à faire évoluer sur 99,9% des PC portables, le processeur. Pour les tâches usuelles, un Intel Core i3 voire un Core m (à la rigueur) suffisent. Sorti de la bureautique et du surf sur le Web, c’est Intel Core i5 minimum. Voire Core i7. La nouvelle génération de processeurs Intel embarquent plus de cœurs sur ces circuits que la précédente, mieux vaut ne pas ergoter sur ce plan pour être tranquille un moment.
Chez AMD, de retour sur le marché du PC portable avec les Ryzen 2000, il est encore difficile de donner des conseils fiables car, à l’heure où nous écrivons ces lignes, nous attendons toujours les machines équipées de ces processeurs pour test. Toutefois, un Ryzen 5 devrait satisfaire les besoins des applications les plus élémentaires. Le Ryzen 7, lui, pourrait bien offrir assez de puissance pour faire tourner quelques jeux et logiciels spécialisés.
Quatrième et dernière recommandation, si votre budget vous le permet, préférez toujours une machine dans laquelle il y a du SSD, à hauteur de 256 Go minimum. Certes, cela vous obligera à stocker la plupart de vos données sur un disque dur externe mais la vitesse de démarrage et la réactivité du système (sortie de veille, démarrage, exécution des programmes) seront appréciables.
Si le SSD n’est pas dans vos moyens, regardez du côté des machines nomades boostées à l’Optane Memory d’Intel. C’est la grande nouveauté de cette rentrée, plusieurs constructeurs comme Acer, HP ou encore Asus ont prévu de proposer des modèles équipés de cette solution hybride, alliant un disque dur traditionnel et de la mémoire.
Elle agit comme un accélérateur de performances et les débits observés s’approchent de ceux d’un SSD d’entrée de gamme. Pour identifier les PC avec Optane Memory, rien de plus simple : ils portent une étiquette « Core i5, Core i7 ou Core i9+ » sur leur boîtier.
Dans la jungle des formats et des prix
Depuis quelques années maintenant, il existe quatre grands types de PC portables sur le marché. Les ultraportables, les convertibles et hybrides, les PC portables traditionnels et les ordinateurs gaming. Les segmenter par prix est presque devenu impossible car on trouve de tout à tous les tarifs.
Sachez toutefois qu’un ultraportable performant et séduisant comme le MacBook Pro ou le Dell XPS 13 coûte très cher mais qu’il est possible de trouver des appareils nomades à moins de 700 euros chez Acer ou Asus, par exemple. Attention toutefois, de plus en plus de PC ultrafins n’adoptent plus que des connecteurs USB Type-C et il devient de plus en plus compliqué d’y relier des périphériques aisément sans passer par des adaptateurs.
Voir le comparatif permanent des PC ultraportables
Les convertibles (ou 2-en-1) et les hybrides sont bien souvent des ultraportables dont l’écran se détache ou peut faire une révolution complète autour du clavier pour se transformer en tablette. Là encore, il y en a à tous les prix et les plus connus sont le Yoga de Lenovo, les Surface Pro et Book de Microsoft.
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Les PC portables traditionnels, d’ordinaire des 14 ou 15,6 pouces vendus entre 450 et 800 euros offrent des degrés de polyvalence et des niveaux de finitions bien différents suivant la somme dépensée pour leurs puces. C’est généralement sur ce segment de marché que les constructeurs et les enseignes se livrent une guerre sans merci car c’est le plus important en termes de ventes.
Ainsi, prenez le temps de bien étudier les offres et, surtout, n’hésitez pas à aller voir les machines en boutique pour éviter les mauvaises surprises (boîtier en plastique de mauvaise qualité, écran peu lumineux, etc.).
Enfin, rappelons qu’un PC portable peut avoir une référence différente suivant les boutiques mais proposer la même fiche technique, au port USB près. Et le plus fort, c’est que le prix peut, dans certains cas, varier à la hausse ou à la baisse de quelques euros suivant le nombre de pièces commandées par les acheteurs des enseignes. Un petit détail qui peut dérouter mais vous faire économiser quelques euros…
Viennent enfin les PC de jeux. Là encore, on en trouve à presque tous les prix à partir de 790 euros environ. La fourchette de prix n’a de cesse de s’étirer depuis que toutes les marques se sont mises en tête de sous-segmenter cette famille. Entre les machines « casual gaming », « mid-gaming », « thin and light gaming » (avec les Max-Q) et « enthousiast gaming », il y a de quoi s’y perdre. Dans cette famille, côté format, il y en a pour tous les goûts puisque tous les tailles d’écrans sont représentées, de 13,3 à 18,4 pouces.
Voir le comparatif permanent des PC portables gaming
Précisons aussi que des PC portables « traditionnels » haut de gamme (900 euros et plus), embarquent eux aussi des cartes graphiques dédiées, capables de faire tourner des jeux.
Enfin, notez que la puissance de ces mastodontes du gaming permet aussi de faire tourner de grosses applications bien gourmandes en ressources et que certains étudiants en graphisme, modélisation 3D et autres professionnels de ces secteurs pourront tout à fait les trouver à leur goût car taillés pour leurs besoins.
Mac : se laissera-t-on tenter par le fruit défendu pour la rentrée ?
Beaucoup ne jurent que par l’écosystème Mac et macOS pour travailler (surtout) et se divertir (de temps en temps). L’avantage du catalogue construit par Apple, c’est qu’il est clair et ne fourmille pas de références aux noms plus alambiqués les uns que les autres. Trouver le MacBook dont on a besoin est presque un jeu d’enfant.
Pour ceux qui veulent une machine à écrire de luxe très compacte, ce sera le MacBook 12, dont la plate-forme technique ne fait pas d’étincelles mais est efficace dans son domaine. Il profite d’un bel écran Retina.
Vous souhaitez une machine plus musclée mais capable de vous suivre partout, le MacBook Air 13 est toujours là (pour combien de temps encore ?), avec son écran et ses composants vieillissants mais qui demeure le MacBook le moins cher de la bande, avec une connectique presque variée. Il devrait être mis à jour prochainement mais ce sera après la rentrée…
Toutefois, aujourd’hui, les stars de la mobilité chez Apple ce sont surtout les MacBook Pro 13 avec ou sans Touch Bar. Tant pour le monde étudiant que pour les particuliers et professionnels à la recherche de polyvalence. Deux machines à même de combler les besoins des nomades, tant en matière d’endurance, de confort d’utilisation que de puissance de calcul sans être aussi complet que le MacBook Pro 15.
Le MacBook Pro 15, justement, c’est le portable ultime d’Apple. Celui dont la configuration la plus haut de gamme peut presque atteindre les 8000 euros et qui doit vous permettre de tout faire (sauf jouer) sans faillir. L’arme absolue des créatifs et de ceux qui désirent investir dans une machine réputée comme vraiment fiable et résistante aux affres du temps.
Cette petite famille a toutefois plusieurs gros défauts. Le premier, c’est que – MacBook Air mis à part – la connectique disponible se résume uniquement à de l’USB Type-C maintenant. Pour brancher le moindre périphérique à un MacBook (un écran, une clé USB), il faut avoir le périphérique compatible ou le bon adaptateur et ce dernier est à acheter à part, bien entendu.
Second gros défaut, faire évoluer la plate-forme technique d’un MacBook est impossible. Nous le mentionnions plus haut, les composants sont tous soudés à la carte mère, peu importe la machine. Il faut donc anticiper les éventuels besoins futurs et donc accepter de dépenser plus « au cas où », ce qui n’est pas toujours simple pour la population étudiante.
Chromebook : pas encore adapté à tous
Marginaux dans nos contrées et réservés au monde de l’éducation, les Chromebook sont présents dans le catalogue d’Acer, HP, Lenovo, Samsung ou encore Asus.
De loin, ils ressemblent à des PC portables classiques (ou convertibles pour certains), embarquent des composants d’entrée de gamme (processeur Intel Atom ou Celeron, peu de mémoire vive et des stockages poussifs et réduits) mais tournent sous Chrome OS, de Google. Ce système d’exploitation léger et basique est donc limité. C’est un ersatz du navigateur Chrome qui ne délivre son plein potentiel qu’à partir du moment où la machine est connectée à Internet.
Plusieurs applications pré-chargées peuvent toutefois fonctionner en mode hors connexion, tout comme quelques-unes que vous pourrez télécharger sur le Google Play Store. Pour y avoir accès, attention, il faut que le Chromebook le permette et/ou ne soit pas trop vieux. Google tient à disposition une liste complète, régulièrement mise à jour des modèles ayant accès au Store ou en passe de l’avoir.
Reste que d’un point de vue esthétique et qu’en matière d’usage, les Chromebook ressemblent aux PC portables Windows 10 premier prix, à savoir beaucoup de plastique sur le boîtier et des appétences pour la bureautique, le visionnage de vidéos et le surf sur la Toile. Côté design, il n’y a bien que les Pixel et Pixelbook de Google qui se démarquent de la masse mais comme ils sont indisponibles en France, nous n’en parlerons pas.
Cependant, lors des dernières conférences de presse internationales d’Acer ou HP, ces derniers ont présenté des Chromebook au design très réussi et proposés à des prix bien supérieurs à ceux usuellement pratiqués sur ce type de machine. Plus question de petites machines à 300 ou 400 euros mais bien à des appareils 13,3 pouces à plus de 600 euros, avec une finition métallique et – pour certains – une plate-forme un peu plus puissante qu’à l’accoutumé.
Surpris, nous avons sollicité quelques porte-paroles des marques, et après quelques échanges avec eux, nous avons compris que Google semblait décider à mettre les moyens pour faire en sorte que les Chromebook décollent sur les marchés européens, et, en particulier, en France.
Pour l’instant, nous n’avons vu aucune réelle initiative en ce sens, tant en matière de promotions que d’opérations spéciales mais il semblait clair que Google souhaitait frapper avant la fin de l’année.
Et le PC de bureau dans tout ça ?
Nous n’avons parlé que des PC portables jusqu’à présent mais leurs homonymes de bureau n’ont toujours pas disparu. Bien au contraire. Ils sont même très présents dans l’univers du jeu vidéo et de la production numérique, du développement 3D, etc. Des domaines où la puissance compte beaucoup et qui proposent des plates-formes techniques évolutives, afin de parer à tous les besoins.
Pour la bureautique et les usages plus conventionnels, il est vrai que le PC portable a pris la place des tours d’entrée de gamme. Mais c’est oublier un peu vite les modèles petit format (comme le NUC d’Intel par exemple) qui peuvent tout à fait prendre place dans une chambre, un bureau voire à côté de la TV. Ils peuvent alors être connectés à un bon écran, et être utilisés au moyen d’un clavier et d’une souris dignes de ce nom. Et si vous êtes plutôt solution « tout-en-un », les ordinateurs de bureau du même nom demeurent d’actualité.
Bien entendu, on pense tout de suite à l’iMac (ou l’iMac Pro) d’Apple, l’incontournable du genre. Mais dans l’univers Windows 10, des marques comme Acer, HP ou encore Lenovo et Dell en proposent toujours à la vente. Attention cependant, beaucoup de modèles embarquent dorénavant les mêmes composants basse consommation que les PC portables. C’est le seul moyen de faire fondre l’épaisseur du boîtier et de rendre la machine sexy.
En clair, si c’est de puissance brute dont vous avez besoin, évitez de craquer pour une machine dopée aux processeurs Core « U » et optez plutôt pour Core « T » ou… sans aucune lettre après leur numéro de matricule (Core i7-8700 par exemple).
Nous espérons que cette somme de conseils vous aura été utile. Il ne nous reste plus qu’à vous souhaiter une bonne rentrée !
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