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René Querret, (Société Générale) : ‘ Une DSI Corporate pour toutes les directions fonctionnelles ‘

Avec la nomination d’un nouveau DSI groupe et la mise en place d’une DSI Corporate, la Société Générale achève la réorganisation de ses équipes informatiques.

Vous venez d’annoncer la création d’une DSI Corporate au sein de la Société Générale. En quoi consiste son activité ?Depuis 2000, nous fonctionnons sur un mode décentralisé. Soit un DSI pour chaque branche d’activité du groupe : la banque de détail, la gestion d’actifs, la banque de financement & d’investissement, et le Crédit du Nord. La
création de la DSI Corporate (DSIC), confiée à Claude Lorenzini, vise à fédérer les systèmes d’information des directions fonctionnelles ?” finances, ressources humaines… Ainsi, par exemple, l’informatique de la paie ­ qui reste
gérée par une DRH à l’échelon central ­ relève dorénavant de cette DSIC. Même chose pour les serveurs Unix, désormais placés sous sa responsabilité. Cela a eu pour effet de réunir des informaticiens répartis, jusqu’à présent, dans des entités
différentes. L’idée étant de favoriser les synergies.Quelles sont les ressources affectées à la DSI Corporate ?La DSIC emploie trois cent cinquante informaticiens et utilise les ressources de SSII et d’infogérants (environ six cents équivalents temps plein). Cette direction tourne avec un budget annuel de 190 millions d’euros. Nous
allons veiller à identifier toujours plus de mutualisations. Nous travaillons également en bonne harmonie avec la direction des achats, qui dispose de deux filières consacrées aux technologies de l’information ­ l’achat de prestations
intellectuelles et l’acquisition de logiciels, matériels et réseaux. La DSIC gère en outre la téléphonie et la bureautique du groupe pour les sites de la région parisienne.A quoi sert alors la DSI groupe ?Cette structure d’une trentaine de personnes a en charge la stratégie de l’entreprise en matière de systèmes d’information. Par exemple, nous élaborons la politique maison quant à l’utilisation de progiciels ou de recours à
l’offshore. Cette entité a vocation à normaliser les référentiels employés dans le groupe, ainsi que les dispositifs techniques utilisés pour la sécurité ou l’urbanisme des systèmes d’information. Cette DSI groupe n’a pas de rôle opérationnel, mais
elle ?”uvre à une bonne coordination de l’ensemble des solutions technologiques mises en place.Que représentent les investissements informatiques de la Société Générale ?Le budget informatique du groupe s’élève annuellement à 1,8 milliard d’euros. Cette somme regroupe les dépenses de logiciels, de matériel, de télécoms et d’infogérance, les prestations informatiques, ainsi que les salaires de
nos collaborateurs. Nous comptons environ quatre mille informaticiens intégrés, et six mille équivalents temps plein auprès de sociétés de services. Nous disposons d’un parc de quatre-vingt-six mille postes de travail, et de dix mille serveurs Unix
et NT.Comment les différentes DSI coopèrent-elles ?Tous les mois, les DSI des trois métiers de la Société Générale et celui du Crédit du Nord, le DSIC et moi-même nous réunissons. Lors de ces réunions, nous décidons d’actions communes, prenons des décisions, en particulier, de
normalisation (référentiels, sécurité, choix technologiques…) et informons chacun des avancées réciproques des différents services. Cela nous permet en outre de rationaliser le nombre de prestataires. Ainsi, pour les nouveaux serveurs Unix,
nous nous limitons, pour l’instant, à IBM et Sun. Ceux qui souhaitent d’autres fournisseurs doivent défendre leur point de vue. De même, nous disposons actuellement de cent cinquante intranets différents. Nous voulons maintenant harmoniser leur
ergonomie. Cette disparité s’explique par le principe de subsidiarité qui caractérisait la gestion des systèmes d’information.Où en est le déploiement de votre programme de gestion de la relation client, baptisé 4D, qui a débuté il y a près de trois ans ?L’ambition du programme 4D (Dispositif de Distribution multicanal de la banque de Détail de Demain), initié en 2000, était notamment de réunir en une seule application temps réel l’ensemble des données relatives à la clientèle de la
banque de détail. Et que ces informations soient accessibles sur les vingt et un mille postes de travail du réseau Société Générale. Concrètement, il s’agit de réunir trois fichiers (utilisation de Siebel) : celui des coordonnées des clients et
prospects, puis celui des prestations ?” c’est-à-dire le détail de ce qu’ils détiennent comme comptes et services financiers ; et enfin le fichier ‘ contacts ‘, qui recense les échanges
entre le client et la banque, quel que soit le canal utilisé. Après une version HTML expérimentée auprès de deux mille personnes en novembre dernier, nous avons pu, entre février et avril 2003, élargir ce programme à l’ensemble des utilisateurs de
notre réseau interne. Désormais, les opérateurs des plates-formes téléphoniques multimédias de Lille, Lyon et Nanterre peuvent donner en direct, via ce même outil, des informations sur le client qui les appelle, mais aussi accéder aux agendas des
chargés de clientèle et répondre intégralement à plus de 80 % des demandes formulées par nos clients. L’objectif étant, à terme, qu’ils puissent effectuer certaines opérations bancaires, comme s’ils étaient dans une agence de quartier. De
nouvelles fonctionnalités seront livrées courant 2004.

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Nicolas Arpagian