Plus que quelques jours… et on pourra enfin oublier cette année pourrie ! La plupart des indicateurs de la high-tech comme ceux des budgets informatiques des entreprises auront été stables ou à la baisse cette année. Côté marché, qu’est-ce qui progresse encore ? Le nombre d’internautes, toujours : où s’arrêtera-t-il ? L’ADSL aussi, qui présage d’une société à haut débit : pour quoi faire exactement ? Plus globalement, l’industrie des technologies de l’information entame une nouvelle ère, faite de progression moindre et de marges plus faibles. La concentration des acteurs va continuer, et les utilisateurs vont se retrouver devant des fournisseurs de plus en plus puissants. Il leur faudra batailler ferme pour défendre leurs droits. A la hausse aussi et toujours, les nouveaux concepts, qui habillent habilement les ambitions commerciales. Le dernier en date : la virtualisation. Nous avions eu déjà, il y a quelques années, l’entreprise virtuelle, qui devait sonner le glas des vieilles structures : plus d’usines, plus de bureaux ; et, si possible, plus de salariés. Finalement, l’entreprise physique et humaine a résisté ; on se demande pourquoi. Comme on ne peut apparemment pas la faire disparaître, on va donc la numériser dans tous les sens. La voici devant vous, avec tous ses processus à l’écran ou derrière l’écran. Ce qui veut dire simplement : davantage de logiciel, davantage de matériel, et davantage de services. Voilà au moins un concept qui ne cache pas ses intentions ! La recette est un peu éculée, car les vrais endroits où se manifeste la valeur ajoutée de l’entreprise sont ceux qui résistent le plus à l’informatisation : depuis des années qu’on en parle, la gestion des connaissances, par exemple, reste encore très limitée en applicatifs globaux. Rien de plus normal, car elle passe par des processus essentiellement… humains ! Alors, vive l’homme (et la femme) au milieu des machines, bonne fin d’année, joyeuses fêtes, et rendez-vous pour notre prochain numéro, le 10 janvier 2003 !
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