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Renault répond à la fusion de Nissan et Honda

Le constructeur au Losange possède toujours une part de 36 % du capital de Nissan. Face au projet de fusion avec Honda, Renault prend acte, et envisagera toutes les options possibles. Qu’est-ce que cela veut dire ?

En difficultés économiques, les constructeurs automobiles japonais vont tenter de se rapprocher. Nissan, Honda et Mitsubishi ont annoncé, lundi 23 décembre, qu’ils entraient dans une phase de négociation pour aboutir à une fusion, en août 2026, afin de mutualiser leurs chaînes de production, développer des plateformes communes, et devenir in fine le troisième groupe automobile mondial en termes de ventes.

Nissan, et Mitsubishi, qui formait ces dernières années l’Alliance Renault-Nissan, marquent un vrai pas en retrait du constructeur français. Quelques heures après l’annonce des Japonais, Renault a publié un communiqué en déclarant « prendre acte des annonces faites aujourd’hui par Nissan et Honda », en rappelant toutefois que celles-ci étaient « encore à un stade préliminaire ».

Dans la foulée, Renault a annoncé qu’il étudiera « toutes les options dans le meilleur intérêt du Groupe et de ses parties prenantes ». Un message aux faux airs de message pacifiste, alors que le constructeur rappelait, pour autant, qu’il allait agir « en tant qu’actionnaire principal de Nissan ». En effet, la marque au Losange possède toujours 36 % de parts du constructeur japonais, malgré ses ventes d’actions depuis décembre 2023, d’un montant total de 1,6 milliard d’euros.

Les relations de Renault avec Nissan

La guerre est-elle déclarée entre Renault et Nissan ? Comme le rappelaient nos confrères de chez Caradisiac, Renault est toujours au cœur de la stratégie de Nissan puisque la marque japonaise continue de bénéficier de la technologie française, et notamment pour sa future Micra électrique destinée au marché européen. Nous pourrions voir, dans un avenir proche, les liens entre les deux constructeurs cessaient bien plus brutalement qu’ils ne s’évaporaient jusqu’à présent.

Toutefois, un autre monde est possible, dans lequel Renault y trouverait son intérêt. Un détail important à garder en tête, en se replongeant dans l’histoire de l’Alliance Renault-Nissan, concerne le projet de Carlos Ghosn, à assurer l’avenir des deux constructeurs par la même voie empruntée par Nissan et Honda aujourd’hui. Leur solution ? Un holding commun, pour tenir tête à d’autres géants, et notamment Toyota, Volkswagen, et les nouveaux Tesla et BYD. Qu’il cherche à s’écarter du futur trio ou de s’en rapprocher, des occasions sont possibles.

Quelques minutes seulement après les premiers bruits de couloir sur le rapprochement de Nissan et Honda, les actions du constructeur français grimpaient de plus de 6 % en Bourse, signe que les investisseurs voient la nouvelle aventure d’une alliance japonaise comme une opportunité pour Renault, qui se trouvait dans l’embarras quant à son avenir avec Nissan et ses parts dans l’entreprise.

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