Passer au contenu

Renault prépare le futur chargeur de ses voitures électriques : plus petit, plus efficace et capable de… charger votre maison

Le constructeur français s’est associé au CEA pour mettre au point le prochain chargeur de ses voitures électriques.

Pionnier des constructeurs français sur la voiture électrique, Renault tente de garder un coup d’avance sur la concurrence. Alors que la majorité des marques automobiles amorcent leur transition, le marque au losange s’intéresse à l’un des aspects incontournables des véhicules zéro émission : la recharge. Le constructeur français annonce avoir mis au point un nouveau chargeur, qui équipera ses futurs modèles. Développé avec le concours du CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives), il repose sur une nouvelle architecture technique, ce qui lui permet d’afficher de nouvelles fonctionnalités et une meilleure efficience.

Concrètement, le chargeur des prochaines Renault électrique sera doté de la technologie V2G (ou V2L) pour Vehicle to Grid. Autrement dit, il sera bidirectionnel et donc capable de renvoyer l’énergie stockée dans sa batterie dans le réseau électrique, celui de la maison de son propriétaire par exemple. Cette fonctionnalité n’est pas une totale nouveauté. Elle est proposée par les marques généralistes coréennes (Hyundai et Kia), mais aussi dès l’entrée de gamme chez MG. Quant à ceux qui ne proposent pas le V2L, c’est parfois parce qu’ils ont préféré miser sur le carbure de silicium afin d’améliorer l’efficience de la partie recharge des véhicules. Renault, qui se devait de réagir sur ce point, a choisi de miser sur les deux solutions à la fois.

Le chargeur est un gouffre en énergie

Pour comprendre l’intérêt de travailler sur la partie « chargeur » d’une voiture, il faut avoir une information en tête : cette partie qui relie la voiture au réseau est une source majeure de déperdition d’énergie. Ainsi, dans son communiqué, Renault annonce avoir réduit de 30% les pertes d’énergie autour du chargeur en utilisant des semi-conducteurs à base de carbure de silicium, mais aussi le V2G.

Le chargeur du futur de Renault n’oublie pas de garder les bonnes idées du présent. Ainsi, il sera capable d’une puissance de 22 kW en triphasé (l’un des avantages concurrentiels actuels des Zoé). Mais il sera surtout plus petit, ce qui permettra à la marque de gagner un peu d’espace. « Grâce à l’utilisation de matériaux ferrites, dédiés à la haute fréquence, et d’un procédé d’injection de mise en forme appelé « Power Injection Molding », le convertisseur a pu gagner en compacité », explique le constructeur au Losange.

Pas de nouveau chargeur sur la R5 électrique

Cette évolution pourrait sembler accessoire. Il n’en est rien. Au contraire, elle est indispensable si Renault souhaite rester dans la course et proposer des voitures efficientes en énergie. En effet, Renault n’a pas encore pris le virage du 800 V qui permet à Kia ou Hyundai d’afficher des temps de charge record. Il ne peut non plus se permettre d’embarquer des batteries géantes comme les marques premium au risque de faire exploser ses tarifs. La marque française doit donc s’appliquer sur d’autres aspects des véhicules électriques.
Ainsi, le passage au 800 V et l’arrivée de ce nouveau chargeur devraient permettre à Renault de rester compétitif en matière d’autonomie. Mais cette nouvelle transition prendra du temps. Le constructeur annonce qu’elle aura lieu dans la prochaine décennie.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Votre opinion
  1. Bonjour, il y a des chargeurs qui prennent aussi en compte les installations solaires et les batteries physiques déjà présentes dans les maisons. Il va falloir choisir son chargeur et il y a énormément de possibilites en fonction de ce qu’on veut faire. La majorité des acheteurs favorisent les chargeurs des constructeurs de voitures mais ceux ne sont pas les plus évolués. Bonne initiative de Renault pour se démarquer.

Les commentaires sont fermés.