Parmi les grandes surprises du prochain Mondial de Paris 2024, il faudra compter sur Emblème, le nouveau concept car de Renault annoncé vendredi 4 octobre. Contrairement aux années précédentes, le salon automobile français attire les constructeurs et la marque au Losange arrive avec de nombreuses voitures importantes pour son futur : la R5 E-Tech, la présentation de la R4 E-Tech, le concept Estafette, le Symbioz, ou encore le Rafale E-Tech 4×4 de 300 ch.
Avec Emblème, l’accent ne sera pas mis sur le 100 % électrique, ni sur un design néo-rétro. Le concept dévoilé par Renault vise autre chose : du luxe, avec une silhouette de break de chasse, et de l’hybridation qui dénote, avec un mix entre une batterie électrique et une pile à combustible. À Paris, Renault veut montrer que le 100 % électrique n’est pas la seule solution, et qu’obtenir une autonomie de 1000 kilomètres sans moteur thermique passera par une autre voie.
C’est ainsi que la marque française annonce que son concept Emblème embarque une batterie NMC (nickel-manganèse-cobalt) de 40 kWh, entraînant en partie les roues arrière (oui, c’est une propulsion) de ce break de 4,8 mètres de long, en plus d’une pile à combustible reliée à un réservoir de dihydrogène. La voiture doit offrir 217 ch, et la pile à combustible doit faire office de prolongateur d’autonomie, avec la possibilité de tenir 350 kilomètres en n’utilisant que de l’hydrogène.
Dans un communiqué, Renault a mis en avant le rapprochement entre l’hydrogène et nos habitudes avec les moteurs thermiques, en mentionnant les pleins en moins de cinq minutes. Ainsi, il serait possible d’effectuer un trajet de 1000 kilomètres « dans un temps équivalent à celui d’une thermique : sans recharge électrique, avec simplement deux pleins d’hydrogène de moins de cinq minutes chacun, fournissant 350 kilomètres d’autonomie. ». C’est en 2022 que la marque parlait pour la dernière fois d’hydrogène, avec le concept Scenic Vision.
La marque en profitait pour dire que le fonctionnement du concept Emblème pourrait réduire de 90 % l’empreinte carbone d’une voiture, comparé à un véhicule thermique classique. Bien entendu, il faut pour cela recharger la batterie de 40 kWh avec une électricité décarbonée, et faire le plein de dihydrogène « vert ». La part du dihydrogène sera d’ailleurs très importante et Renault le mentionnait : « sur un trajet Paris-Marseille, 75 % de l’électricité consommée par le véhicule est produite par la pile à combustible ». Le moteur électrique et sa batterie privilégiant surtout l’usage urbain, somme toute comme une hybride classique.
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